Putain de métier 6/11
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On l’a vu dans les premiers posts de la série, la putain occupe une place de choix dans la chanson réaliste, et la Complainte de filles de joie vient clore (symboliquement) cette période. Mais les personnages de prostituées sont bien sûr présents dans toutes sortes de chansons. Dans son adaptation d’une comédie musicale américaine sur Don Quichotte, L’Homme de la Mancha, Jacques Brel nous dresse un portrait expressionniste d’Aldonza, fille de mauvaise vie que Don Quichotte prend pour sa Dulcinée. Aldonza, par Joan Diener.
La technique lyrique impressionnante de Joan Diener (il parait qu’elle pouvait chanter sur trois octaves et demi) ne sert pas toujours au mieux le texte, d’autant qu’elle ne parlait pas un mot de français. On peut trouver quelques reprises sur le web qui permettent de mieux suivre les paroles, par exemple ici par Valérie Campo.
Sur le site de Closer, je lis (mais je l’avais déjà lu dans Télérama !) ce témoignage de Johnny Hallyday sur Jacques Brel :
Brel adorait aller dans les bars à fille. Il connaissait tous les bars et toutes les prostituées des villes de province. Il ne faisait jamais rien avec elles, il était juste leur pote et elles, ses amies. Il leur offrait le champagne à toutes et refaisait le monde avec elles jusqu’à 5 heures du matin