Du vulgaire

La chanson sexuellement explicite 15/18
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Après les fautes de goût, la franche vulgarité, qui a le mérite de la franchise justement. Dites, ça vous dirait… avec moi, par Michèle Brousse et Roland Giraud. Chanson écrite pour le film Vive les femmes, sur un scénario de Reiser, quelle époque.

Je vous passe aussi Daniela de Elmer Food Beat, grand succès dans les écoles d’ingénieur durant les années 1990.

Difficile de faire l’impasse sur Francky Vincent dans une série sur la chanson sexuellement explicite. Fruit de la passion. Citation : « Y a pas que la fesse dans la vie, il y a le sexe aussi. ». Merci Franky pour cette leçon de sagesse.

Bon, le fin du fin, ça reste Jean-Pierre Marielle, total respect. « T’es vraiment bien bidochée », la classe, ça mitraille sec. Extrait de Comme la lune, avec Sophie Daumier.

La chanson, c’est Maracuja, par le groupe Les étoiles. Composition de Philippe Sarde, qui savait vraiment tout écrire.

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Chat sensuel, érotique et paillard

Le chat 4/7
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Le chat est souple, caressant, sensuel, ce dont les chansons des billets précédents tirent habilement parti. Et rappelez-vous ce passage de Colombine, adaptation par Brassens d’un poème de Verlaine, déjà passée ici :

Une belle enfant
Méchante
Dont les yeux pervers
Comme les yeux verts
Des chattes
Gardent ses appas
Et disent : « À bas
Les pattes ! »

Dans Under my thumb des Rolling Stone, qu’on a passé dans la série sur le sexisme, Mick Jagger compare sa petite amie à « a siamese cat of a girl » (ici). Le chat serait donc une métaphore misogyne. À l’occasion, il peut pourtant se faire matou, et rouler des mécaniques à la manière d’O’Malley dans Les Aristochats ou du chat de Pow Wow. Mais allons au-delà de ces vagues évocations pour aborder franchement le chat dans la chanson érotique ou paillarde.

Gainsbourg repousse les limites en disant à sa petite amie Bambou : « j’aime assez tes miaou-miaou » dans Love on the beat.

 

Dans la chanson paillarde, on s’étonnera peut-être de voir le sexe de l’homme (et non celui de la femme) comparé à un chat… Si, si ça existe, j’ai déniché ça à la suite de laborieuses documentations destinées à épater mes lecteurs. Écoutez bien, les Frères Jacques chantent La foire à Charenton (aussi appelée La foire à Besançon ou Tape ta pine) et l’organe viril est comparé à un cochon tout à la fin de la chanson. Tout à fait prémonitoire, quelques décennies avant le hashtag « balance ton porc ».

Mais, dans ce répertoire populaire, les paroles ne sont pas vraiment fixées. Sur le site paroles.net, dans la même chanson, toujours dans le dernier couplet, il est comparé à un chien, voir ici.

Sur paillardes.com, c’est un accordéon, voir ici.

Mais sur paipai.free, c’est enfin un chat, voir ici ! Rhâââ, j’ai trouvé. La théorie du genre est enfin validée : un chat peut être masculin (comme organe de genre s’entend, ou comme genre d’organe si vous préférez).

Ce réactionnaire de Boby Lapointe rétablit le langage dans un ordre genré plus classique. Embrouille minet, chanson qui parle du chat « pas repu de si peu » d’une « fillette comblée de bonheur ».

Pour finir, un conseil pour la vie de couple : faites comme Jean-Pierre Marielle, appelez votre chérie « ma petite chatte », ça marche à tous les coups.

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La rengaine qui se prend pour du Verlaine

L’affaire Verlaine 1/9
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Vous rappelez-vous cette série sur Jean-Sébastien Bach dans la chanson (ici) ? On y notait ce paradoxe que Bach est mentionné nommément dans quelques chansons, alors que sa musique, qui ne se prête pas tellement à de la chansonnette, est assez rarement utilisée. Verlaine est victime d’un phénomène similaire : on cite beaucoup son nom dans les chansons, on parle de lui, on le proclame, on s’en réclame.  Certes, il a souvent été mis en musique (voir ici).  Mais le nombre de chansons (assez connues pour certaines) qui parlent de lui est surprenant, alors que je n’en connais pas qui parle de Baudelaire par exemple.

Enquête sur ce mystère : l’affaire Verlaine. Pour le percer à jour, on va alterner pendant quelques jours des chansons dont les paroles sont de Verlaine avec des chansons parlant de Verlaine. On commence par Paris Jadis, générique du film Des Enfants Gâtés,  de Bertrand Tavernier. Musique de Philippe Sarde, paroles de Jean-Roger Caussimon, interprétée par Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort. Écoutez bien, Verlaine est mentionné dans le 1er couplet.

 

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