Cinq devinettes sur Georges Brassens 2/6 1 – 2 – 2bis – 3 – 4 – 5 – 6
Voilà la réponse à la première devinette : quelle chanson de Brassens n’est pas de Brassens ? Bravo à Pierre, internaute de Grenoble, qui a trouvé la bonne chanson, en précisant « paroles de je sais plus qui », ce qui a le mérite d’être sincère.
Il s’agit de Heureux qui comme Ulysse, paroles de Henri Colpi et musique de Georges Delerue qui l’a composée pour la bande original de Heureux qui comme Ulysse, film du même Colpi racontant l’histoire d’un cheval nommé Ulysse. C’est très bien fait, on dirait vraiment une chanson de Brassens. Notez par exemple la mélodie qui derrière l’interprétation un peu solennelle sonne comme une chanson traditionnelle italienne, à la manière de celle du Gorille. Sur la vidéo, il y a un peu de propagande occitane (autant savoir que ça existe).
Un internaute anonyme m’a proposé La chanson du hérisson, tirée de la comédie musicale Émilie Jolie. L’idée est excellente, disons que c’est une solution alternative. Paroles et musique de Philippe Chatel. En plus de Georges Brassens, on entend Henri Salvador et la petite Émilie Chatel.
Émilie Jolie est sortie en 1979. Sur wikipedia, je lis que le prénom Émilie a été donné à 11 885 petites filles en 1980, contre 5 074 seulement en 1979. Impact de la comédie musicale ? On avait déjà noté que Michel Delpech utilisait dans Les divorcés le prénom le plus donné en France un ou deux après sa chanson (ici), Stéphanie. Impact, flair de ce chanteur « sociologue », prophétie, statistique ? Ou capacité surnaturelle à s’imprégner de tous les poncifs de son époque ?
Il reste quatre devinettes :
Deuxième devinette : quand Brassens chante-t-il en anglais ?
Brassens n’hésite pas à glisser quelques mots étrangers dans ses chansons : latin (« tous les De profundis, tous les Morpionibus » (allusion à une célèbre chanson paillarde) dans Le mécréant) ou de l’allemand dans La tondue. Mais dans quelles chansons utilise-t-il ce grand ennemi de la chanson française qu’est l’anglais ?
Troisième devinette : quelle planète Brassens oublie-t-il ?
Brassens avait une grande culture classique : dieux grecs ou romain pullulent dans ses chansons. Les planètes de notre système solaire, qui empruntent leur nom à ces dieux, sont de ce fait toutes citées dans ses chansons. Toutes, sauf une … Laquelle ?
Quatrième devinette : quand Brassens se livre-t-il à la censure ?
Brassens, chanteur anarchiste épris de liberté et dont nombre de chansons furent censurées était donc logiquement l’ennemi de la censure. Pourtant il n’hésite pas à censurer des poètes… Où donc ?
Cinquième devinette : quand Brassens se livre-t-il à l’auto-censure ?
D’accord, Brassens censure, l’affaire est entendue. Mais dans quelle chanson Brassens s’autocensure-t-il ? Évidemment, c’est impossible à déduire de la simple écoute de la chanson, puisque le couplet caviardé ne s’y trouve pas (ce ne serait pas de la censure sinon)… Attention, il y a au moins deux réponses possibles.
La série sur le système éducatif évoquait la place un peu disproportionnée des grandes écoles dans notre pays. On voyait l’argot de normale sup ou de l’X s’insinuer jusque dans les chansons de Gainsbourg, Renaud ou Vanessa Paradis. Pour continuer dans cette direction, je vous propose aujourd’hui La marche des polytechniciens, extrait de La tour Eiffel qui tue, comédie musicale de 1946. La musique est de Georges Delerue, qui livrait là l’une de ses toutes premières compositions.
« Grâce aux équations de tous les degrés, nous gouvernerons un jour l’univers »… Tiens tiens, j’aurais aussi pu mettre cette chanson dans la série sur les scientifiques dans la chanson (ici) !
La vidéo youtube totalise 85 vues au 7 janvier 2017 ! Le 8 mai 2017, il y avait 97 vues. Aidez un peu ces jeunes artistes nom de dieu, cliquez, cliquez.
Pas tellement de solutions signalées, quoique par quelques indiscrétions, j’ai appris que Christelle, internaute de Villeurbanne, est très proche de la solution. Je donne donc un petit indice. Attention, la chanson d’aujourd’hui n’a pas de rapport avec les trois précédentes, c’est juste un indice…
Trois petites notes de musique, paroles de Henri Colpi, musique de Georges Delerue, chantée par Cora Vaucaire. On reparlera de tous ces gens quand je trouverai autre chose à raconter que ces énigmes.