Higelin n’est pas le grand bluesman français

Qui est le plus grand bluesman français ? 3bis/8
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Sur Facebook, Pierre Inkognito propose Higelin comme plus grand bluesman français. L’idée est excellente, je me suis presque laissé convaincre. Banlieue Boogie Blues.

Mais je ne peux pas accepter cette suggestion, j’ai déjà nommé Higelin chanteur français du bonheur (ici), il ne peut en même temps être le plus grand bluesman. Au fait, il va falloir arrêter de faire des suggestions de plus grand bluesman français, parce que je vais bientôt être à bout d’arguments de mauvaise fois pour les refuser…

Inkognito signale aussi Hold Tight, dans un style ragtime très réjouissant (profitez-en pour retourner voir les deux billets consacrés au ragtime, ici et ici).

 

Sinon, dans un des billets sur le blues, je vous ai passé Blind Willie Mctell. Bob Dylan lui a rendu un hommage que me signale Pierre Delorme. No one sings the blues like Blind Willie McTell, ici, chanté avec Mark Knopfler (je pense qu’il accompagne à la guitare, je ne suis pas sûr de l’entendre chanter… et si quelqu’un me trouve une version sans ce piano balourd, j’achète).

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Michel Jonasz n’est pas le plus grand bluesman français

Qui est le plus grand bluesman français ? 3/8
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Le plus grand bluesman français serait-il Michel Jonasz ? La question est un peu tordue. Je suis très fan de l’interprète. Comme parolier, je le trouve plutôt sous-estimé, on parlera de ça une autre fois. Comme musicien, ses mélodies ciselées me font plus penser à Vincenzo Bellini qu’à B.B. King. Écoutez plutôt, Dolente immagine di Fille mia, de Vincenzo Bellini, par Luciano Pavarotti, et puis Dites-moi, de Michel Jonasz, en duo avec Véronique Sanson. Vous ne trouvez pas comme une parenté ?

Moi, je trouve une parenté dans la mélodie. Et puis voilà des compositions qui accordent une certaine attention à la respiration du chanteur, c’est une musique qui s’écoute avec les poumons je trouve, alors que le blues ça s’écoute avec les tripes évidemment. Pourtant Jonasz parle souvent de blues, c’est presque une manie. Écoutez plutôt.

Du blues du blues du blues, en duo avec Eddy Mitchell

La même, avec Nougaro et Bill Deraime.

Joueurs de blues, ça groove grave.

Mais voilà, Jonasz, le blues, il en parle, il en parle, mais il n’en fait pas tellement… Joueur de blues n’est pas un blues, Du blues du blues du blues, ce n’est pas du blues. Comme aurait dit De Gaulle, il ne suffit pas de sauter comme un cabri en criant « du blues, du blues ». Non, monsieur Jonasz, vous n’êtes pas le plus grand bluesman français. Vous l’auriez été sans difficulté, mais pour ça, il eût fallu chanter du blues, tout simplement. Comme par exemple Blind Willie McTell, Statesboro Blues.

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