Bravo à Pierre Inkognito, internaute de Paris, qui a résolu l’énigme !! Je ne spoile pas (pardon, je ne divulgache pas) ceux qui veulent continuer à chercher.
Môsieur Eddy se charge du quatrième volet de l’énigme, avec son Boogie woogie. Ce n’est pas la chanson la plus évidente de l’énigme, mais la raison de sa présence est assez connue, je ne sais pas pourquoi celle-là en particulier. Pas de boogie woogie, Eddy Mitchell.
L’indice du jour, c’est Bénureau et son Soldat Moralès, déjà passé ici.
L’énigme en cours est assez difficile semble-t-il… On m’a proposé quelques pistes après le deuxième volet. Nadia, internaute de Meylan, propose trois idées différentes : l’âge des chansons, la prononciation des chanteurs, et la structure en deux parties des chansons. Louis note que toutes les chansons évoquent le passé. Véro observe que toutes les chansons évoquent Paris, et Louis précise en notant qu’il y a toujours un lien avec le métro parisien dans les deux premiers billets. En plus, Christelle de Villeurbanne me signale une image furtive de métro dans le clip du 3è volet ! Comme par coïncidence. Loïc quant à lui promet de « dédier un certain nombre d’heures à cette énigme« , merci.
Tout ce que je peux dire, c’est que personne n’a trouvé la solution, même si dans vos propositions se cache le début d’une piste intéressante… C’est difficile de trouver après le 3è volet, il y a encore quatre billets, ça deviendra plus facile, ne désespérez pas.
Un dernier conseil, écoutez bien les chansons. Pour plus de commodité, je les regroupe toutes dans le présent billet, ça vous évitera de perdre votre temps à naviguer de billet en billet. Les cinq chansons ont un point commun, c’est clair et précis (quoique subtil pour certaines des chansons) ! La suite de l’énigme c’est mardi.
Mon amant de Saint-Jean, par Lucienne Delyle.
Le métingue du métropolitain, par Marc Ogeret (c’est la première chanson de la vidéo).
Alors, quel lien secret peut relier Drouot de Barbara et Mon amant de Saint Jean ? Et qu’en est-il du Métingue du métropolitain ? Troisième volet de l’énigme : Les têtes raides chantent Les poupées.
Et comme indice, je vous propose de réécouter Corne d’Auroch de Georges Brassens, déjà passée ici.
Personne n’a encore proposé de solution… La deuxième chanson de l’énigme, c’est Drouot de Barbara. Mais quel rapport avec Mon amant de Saint-Jean et Le métingue du métropolitain ?
On démarre aujourd’hui une énigme sur une idée originale d’Arnaud Chalaud, internaute de l’Arbresle. Il faut comme souvent trouver le lien secret qui unit les différentes chansons de la série. En plus, il y aura quelquefois un indice supplémentaire : un lien vers une chanson déjà passée dans le blog que vous pourrez réécouter.
On commence par Mon amant de Saint-Jean, par Lucienne Delyle.
Et comme indice, réécoutez Le métingue du métropolitain, déjà passé ici. Je vous en propose une autre interprétation par Marc Ogeret, c’est la première chanson de la vidéo.
Pour conclure cette série sur la réaction à Mai 68, la meilleure chanson anti-
soixante-huitarde, Mes universités de Philippe Clay.
Si vous voulez flatter le réactionnaire qui sommeille en vous, vous pouvez aussi regarder Les vœux pour l’année 1969 du général De Gaulle, à la télévision en décembre 1968.
Il reste une dernière série consacrée à Mai 68, mais je la passerai plus tard. Car à partir d’après demain, il y a énigme sur Le Jardin aux Chansons qui Bifurquent ! Keep posted.
Il est temps d’arrêter de tourner autour du pot et d’aborder franchement la chanson de droite. Mais pas de Michel Sardou aujourd’hui, désolé pour ses fans (dont je suis, voilà j’ai fait mon coming out, tant pis si je perds tous mes abonnés à cause de ça).
En juin 1968, une chanson très peu soixante-huitarde rencontre un succès surprenant : Petite fille de Français moyen de Sheila. La chanson semble complètement à côté de la plaque. La plus grande partie du texte fait l’apologie de valeurs telles que le travail, la simplicité ou l’amitié, opposées à celles des « grandes familles » (paresse, futilité, prétention, superficialité, …). Mais les militantes gauchistes, prétendument issues de « grandes familles » donc, sont très clairement dans le viseur :
Les petites filles précieuses des grandes familles (…) abordent gaiement la dialectique, la politique et l’art ancien.
Voilà probablement ce que voulaient entendre « ces moutons effrayés par la liberté, s’en allant voter par millions pour l’ordre et la sécurité » aux élections de juin 1968, qui ont vu une victoire écrasante de la droite (la citation est tirée de Hexagone de Renaud).
Sur cette chanson, voir la chronique de Bertrand Dicale, ici. Vous pouvez aussi écouter la matinale de France Culture d’hier (19 janvier 2018), le thème était Comment commémorer Mai 68 ? En réécoute, ici.
Les anti-soixante-huitards ne sont pas tous de droite… Car Mai 68 ne fut pas une révolution très exemplaire si on la compare à 1789, 1830, 1848, 1917 ou même à la Commune de Paris : menée principalement par des étudiants petit-bourgeois (et non par des ouvriers), pas un seul flic tué, pas de changement de régime à la fin. Bref, comme disait Renaud dans Hexagone : « une révolution manquée ». À l’époque, tel mouvement « de masse » ou tel groupuscule trouvait que Mai 68 n’était pas assez « prolétarien », arrivait trop tôt, trop tard, pas au bon endroit, etc. Je ne vais pas me lancer dans l’exégèse des différentes variantes de marxisme et d’anarchisme, car comme disait encore Renaud dans HLM :
Au quatrième, dans mon HLM Y’a celui qu’ les voisins Appellent » le communiste « Même que ça lui plaît pas bien Y dit qu’il est trotskiste J’ai jamais bien pigé La différence profonde Y pourrait m’expliquer Mais ça prendrait des plombes
D’ailleurs, quand j’étais petit et très fan de Renaud, je croyais que « la différence profonde » était un concept mystérieux issu du marxisme, qui aime ce type de constructions nom+épithète légèrement oxymoriques : « centralisme démocratique », « comité central », « matérialisme dialectique », mais passons.
Comme exemple d’anti-soixante-huitardisme de gauche, voici Nous sommes les nouveaux partisans, proposée par un internaute anonyme au début de la série. Cette chanson est parue sur un disque produit par la Gauche Prolétarienne, un mouvement maoïste très actif en 1968. Je la range dans la série anti-soixante-huitarde à cause de l’allusion aux accords de Grenelle. Ces accords qui ont mis fin à la grève générale de 1968 sont ici perçus comme une trahison des syndicats qui vendent la révolution contre quelques augmentations. Nous sommes les nouveaux partisans, Dominique Grange.
Le week-end prochain, je vous conseille d’aller au concert de Sarclo, encore appelé Sarcloret. C’est à Thou Bou d’Chant, Lyon 1er, vendredi 19 et samedi 20 janvier 2018. Billetterie : ici.
Deux chansons pour faire connaissance. On n’est pas assez beau pour les filles qui sont belles.
Et une vieille chanson de Gilles, C’est un rien mais qui fait plaisir (Sarclo, c’est celui qui a les bretelles noires).
Georges Brassens était un chanteur très politique, ne lui en déplaise : on l’a vu dans notre première série sur Mai 68 avec La non demande en mariage, ici. Je vous épargne la longue liste de ses chansons engagées à un titre ou un autre. Mais dans plusieurs chansons, il critique explicitement l’engagement ou le militantisme. Par exemple dans Honte à qui peut chanter, Les deux oncles, ou Mourir pour des idées. Puisque le sujet c’est Mai 68, j’ai retenu une chanson désabusée, visiblement inspirée par les événements, Le boulevard du temps qui passe (il s’agit probablement d’une allusion au boulevard Saint-Michel).