Livraison bakchich prodigieux pour régime de l’Amérique 2bis/8
Pascal de Lyon propose une chanson sur la guerre de sécession. Idée de « ferme à trolls de Poutine » pour reprendre sa propre expression, idée probablement destinée à encore diviser les Américains. When Johnny comes marching home.
Il me signale que recherches sur son moteur de recherche préféré l’ont amené à La chevauchée des Valkyries de Richard Wagner. Woody Allen disait « quand j’écoute trop Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne », alors de grâce, pas de Wagner pour l’hymne national américain. Extrait du film Apocalypse now.
Les Juifs et la chanson IV – Image des juifs dans la chanson 13/19
Dans ce billet, on aborde un autre art populaire : le comique. La question juive y est abordée plus franchement qu’en chanson, ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’un tabou universel. La symétrie avec les gitans est intéressante là encore. Si tout amateur de chanson qui se respecte est capable de citer en une minute quatre ou cinq chansons parlant d’un gitan, et si tout raconteur de blagues en connait au moins quelques-unes sur les juifs, je les mets tous au défi de raconter une blague gitane. Ou de citer en moins d’une minute ne serait-ce que trois chansons avec un personnage juif (à moins de lire ce blog bien sûr).
Autre symétrie intéressante : que ce soit en chanson ou dans le comique, le judaïsme est traité en gros de la même manière par les artistes juifs ou pas : discrétion, neutralité et non-dit en chanson, contre étalage bienveillant de poncifs et d’exagérations dans le comique. Il y a quand même des différences subtiles, je dirais un regard plus tendre ou ému quand il vient de l’intérieur, mais je vous laisse en juger.
J’adore les sketchs de Popeck, mais ce n’est qu’en préparant cette série que j’ai découvert qu’il était aussi musicien. Popeck et Mozart.
Si la Chanson a magnifiquement combattu la réputation de radinerie des auvergnats, il n’en est rien de l’Art de la parodie d’émission de télé avec celle des juifs. Des chiffres et des chiffres, par Les Inconnus.
Vous êtes juif, excellent sketch d’Élie Kakou.
Élie Kakou évoque aussi un sujet plus spécialisé : le racisme entre juifs ashkénazes et séfarades, dans Le kibboutz.
Les Nuls, dont je vous avoue que je n’apprécie pas trop l’humour, ont quand même eu quelques idées touchant au génie surréaliste.
Pour ceux qui ne connaissent pas, l’original : pub pour Royal Canin, aliment complet pour chien. Musique de Enno Moriconne (c’est la bande original du film Le professionnel).
Les Nuls ont aussi commis une parodie balourde de Est-ce que tu viens pour les vacances de David et Jonathan (Il faut dire qu’ils n’étaient pas aidés par l’original). Qu’est-ce que tu vends pour les vacances.
L’original.
Allez, pour conclure ce long billet, un peu de Woody Allen ne nous fera pas de mal.
Les Juifs et la chanson I – La chanson yiddish 13/14
On fait aujourd’hui connaissance avec Mickey Katz, chanteur fantaisiste américain. Il a débuté dans l’orchestre de Spike Jones (déjà passé dans le blog, ici). Il s’est ensuite spécialisé dans la parodie de classiques américains en simili yiddish avec accent à la Rabbi Jacob. Une sorte de Popeck en chanson, dont je n’ai pas trouvé d’équivalent français.
Mickey Katz nous chante la véritable histoire de Davy Crockett, dont l’historiographie ignore largement qu’il a été nourri au gefilte fish (= la carpe farcie). Duvid Crockett.
Puisque le billet du jour est sous le signe de la cuisine juive et de la blague, en voilà une. C’est un Villeurbannais qui cherche à se loger, et qui visite un appartement habité par des Juifs très pieux. Il s’étonne de voir deux éviers, chacun à un bout de la cuisine. Les occupants du lieu lui expliquent : « C’est pour la cuisine casher, qui suit des règles très strictes. La Torah dit « tu ne mangeras point l’agneau dans le lait de sa mère ». Il nous est donc interdit de manger lait et viande en même temps, c’est pourquoi pour éviter tout mélange nous avons deux éviers ».
Il s’étonne alors de voir quatre frigidaires : un pour le lait, un pour la viande, d’accord, mais pourquoi les deux autres ? « Le troisième frigidaire c’est pour Pessa’h, la Pâque juive. En souvenir des Hébreux qui n’ont pas eu le temps de faire lever le pain avant de fuir l’Égypte, il nous est interdit durant Pessa’h de manger le « hametz », (= la levure) : pas de pain levé, pas de yaourt, pas de bière, etc. Le troisième frigidaire est donc exempt de toute levure et ne sert que durant Pessa’h ».
D’accord, mais le quatrième frigidaire ? « Oh, celui-là, c’est pour quand on a envie d’une tranche de jambon ».
Si vous voulez d’autres explications sur Pessa’h (Passover en anglais), regardez cet extrait de Prends l’oseille et tire-toi, film de Woody Allen.
La valse, le tango, la décadanse, la lambada, et jusqu’au twerk : chaque décennie repousse les limites de l’indécence et propose une danse encore plus torride. Mais quelle est la danse la plus torride ? Moi, je vote pour La foumoila. Par les Inconnus.
Vous venez d’écouter une des chansons les plus courtes du Jardin aux Chansons qui Bifurquent : 26 secondes. (Ça me fait penser, Woody Allen disait : « Les femmes disent que je suis un mauvais coup. Ce sont vraiment de mauvaises langues, comment peuvent-elles dire ça en 2 minutes ? »).
Sinon, La foumoila est visiblement une parodie de la Soca Dance, danse tropicale traditionnelle inventée par TF1 et parue dans l’album Do you feel it, tout un programme. Charles D. Lewis, Soca dance.