Au fil du temps

Les Juifs et la chanson III – Shoah et chanson 16/23

La plupart des chansons passées jusqu’ici sont l’œuvre de chanteurs et chanteuses juifs, dont la famille a été parfois touchée directement par la Shoah. Dans ce billet, je vous propose un tour d’horizon chronologique de plusieurs chansons d’auteurs a priori non-juifs (je n’ai pas vérifié la biographie de tout le monde …) qui chantent la Shoah. L’évolution dans le temps est intéressante.

La première chanson ne concerne pas directement la Shoah. Elle parle du Vélodrome d’hiver à Paris, un lieu de fête populaire et de meetings politiques avant-guerre, ainsi que se le remémore Yves Montand. Les « six jours » mentionnés dans les paroles, ce n’est pas la création du monde dans la Genèse, ce sont les Six jours de Paris, fameuse course cycliste. C’est au Vel’ d’Hiv qu’ont été parqués les 13 000 juifs arrêtés le 16 juillet 1942, lors de la plus grande rafle organisée en France. Aujourd’hui, « Vel’ d’hiv » évoque la rafle du Vel’ d’hiv, pas le cyclisme sur piste… La chanson montre bien que dans les années 1950, il n’en était rien.

Avec les Juifs de Pierre Selos, chanteur engagé dans le catholicisme à ses débuts. On est en 1964.

La petite juive de Maurice Fanon, en 1965.

Petit Simon d’Hugues Aufray en 1967, paroles de Vline Buggy.

Paul Louka, Tante Sarah en 1972.

Chanson pour Anna, en 1974, paroles et musique de Pascal Danel, interprétée par Daniel Guichard

En 1977, dans son concept-album Simon et Gunter, Daniel Balavoine nous raconte l’histoire de deux frères allemands séparés par le mur de Berlin. Une chanson de l’album, Lise Altmann, est consacrée à la Shoah.

En 1986 , Gilbert Bécaud compose une comédie musicale, Madame Rosa, adaptée par Claude Lemesle du roman d’Émile Ajar, La vie devant soi. Extrait : Bravo, par Annie Cordy. Première chanson de la série qui évoque explicitement le rôle des Français dans les déportations.

Anne ma sœur Anne, en 1985, Louis Chédid (qui fait son entrée au 1007e billet de ce blog). Je crois que c’est la première chanson de la série qui évoque le retour de l’antisémitisme après-guerre. La chanson date à peu près des premiers succès électoraux du front national.

Souviens-toi du jour en 1999, interprétée par Mylène Farmer. À la fin de la chanson, elle chante « Zakhor et yom », ce qui signifie « Souviens-toi du jour » en hébreu. Les paroles disent en boucle « si c’est un homme », allusion sans ambiguïté à Primo Levi. Mylène Farmer porte une robe Thierry Mugler. Analyse du clip, ici.

L’ami Jacob, en 2007, de Pascal Danel, qui avait déjà écrit la Chanson pour Anna en 1974 pour Daniel Guichard.

Fatigué, fatigué, de François Morel. On est en 2010.

1 – La chanson de Simon Srebnik
2 – La chanson de Treblinka
3 – Yisrolik
4 – Le chant des marais
5 – Le Verfügbar aux Enfers
6 – Casimir Oberfeld
7 – Êtes-vous heureux ?
8 – La fontaine endormie
9 – Il n’y a plus de roses rue des Rosiers
10 – Le petit train de Rita Mitsouko
11 – Comme-toi
12 – Nuit et brouillard
13 – Smoke gets in your eyes
14 – Pitchipoï
15 – Évariste
16 – Au fil du temps
17 – Les Ramones à Bitburg
18 – Signé Furax
19 – Des voix off
20 – Roméo et Judith
21 – Culture du camp
22 – La troisième symphonie de Górecki
23 – Beltz

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Le Boléro de Ravel

La chanson, art majeur ou art mineur VI. Musique classique, chanson, et réciproquement, 7/18
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Le Boléro de Ravel, plus grand tube de la musique classique, et pendant longtemps plus grosse source de revenu de la SACEM, a été plusieurs fois utilisé en chanson. Tout d’abord par Pierre Dac et Francis Blanche, Le parti d’en rire.

« Réconcilier les œufs brouillés », le jaune et le blanc donc, vaste programme. On entend le Boléro à l’arrière plan de Et maintenant de Gilbert Bécaud. Paroles de Pierre Delanoë.

On entend aussi comme un écho du Boléro chez Charles Aznavour, Dans tes bras.

Un petite dernière, Le batteur du Boléro, avec Jacques Villeret.

 

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Café Pouchkine

Lieux possibles, impossibles et imaginaires de la chanson 7/17

Vous connaissez sûrement Nathalie, le tube de Gilbert Bécaud. Aux paroles, Pierre Delanoë. « Un vent de Sibérie souffle sur la Bohème », c’était lui, dans Vladimir Illicth chanté par Sardou (ici). « La place Rouge était vide », c’est encore lui : on reconnait son art de planter le décor en une seule phrase qui combine une géopolitique sommaire à une poésie tout en efficacité.

L’histoire est bien connue, mais je la vous ressers encore une fois : le fameux café Pouchkine où l’on va boire un chocolat avec Nathalie à Moscou n’existait pas en 1964. Delanoë l’inventa et c’est seulement en 1999 qu’inspiré par la chanson il fut inauguré par un certain Gilbert Bécaud. Plus de détails dans une série consacrée à Pierre Delanoë, parolier le plus prolifique de toute la chanson française, l’homme aux 5000 chansons, ici.

Lieux possibles, impossibles et imaginaires de la chanson
1 – Entre Cuba et Manille
2 – Ménilmontant
3 – Le paradis
4 – La Molvanie
4bis – Le kamklep
5 – Chez Laurette
6 – L’underground café déménage rue Watt
6bis – La rue Watt
7 – Café Pouchkine
8 – Rue de la Grange aux Loups
9 – Le café des délices
10 – Quand la RATP invalide les chansons
11 – Les chants du Pelennor
12 – Comment se rendre en Transylvanie Transsexuelle
13 – Leindenstadt
14 – Porte des Lilas et Paimpol
14bis – Porte des Lilas (bis)
15 – La gare Saint Lazare de Brel
16 – San Francisco
17 – Rochefort
17bis – Saint-Lazare, bis
17ter – Gare du nord et Lountatchimo

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Brel contre Delanoë

Pierre Delanoë, parolier géopolitique 7/8
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Le Jardin a déjà abordé un auteur qui aimait à donner de la profondeur à ses chansons en les plaçant dans un arrière-plan historique ou surtout géographique : Jacques Brel, voir ici. En résumé, chez Brel, la géographie est une tragédie œdipienne. Je veux dire que sa vie est marquée par la malédiction de l’oracle : il est né belge et sera fatalement, selon sa propre terminologie, un « barbare » venu du nord. Condition dont il ne sortira que par une révolte personnelle, qui se traduit tantôt par des rêves d’Amérique ou d’iles désertes, tantôt par une volonté d’être « espagnol », et dans tous les cas par la conquête de femmes (le plus souvent vouée à l’échec).

Chez Delanoë, prédomine la sagesse de l’homme de droite qui refuse de se révolter contre un ordre établi naturel. Celui qui s’y conforme, comme Gilbert Bécaud à Moscou, qui bien que « de droite » ne se révolte même pas contre le communisme, est récompensé d’une belle conquête. En fait, Brel et Delanoë se rencontraient semble-t-il assez souvent, et discutaient à propos de leurs chansons. Delanoë raconte :

Quand Brel a sorti Les Vieux [1963], je lui ai fait ce reproche: «Tu me fais chier: c’est un tableau désespérant de la vieillesse!» J’ai proposé à Bécaud une réponse optimiste sur le même thème. Il n’en a pas voulu. En 1973, c’est devenu Les vieux mariés, chanté par Sardou. Interview donnée à l’Express.

Écoutons les deux chansons.

Tragédie de la vieillesse chez Brel, et vision traditionnelle, voire rétrograde, de la famille chez Delanoë/Sardou : l’affaire est entendue. Et l’arrière-plan géographique alors ? Même dans ces chansons très intimistes, elle fait des discrètes incursions : opposition Paris/province chez Brel, voyage carte-postale chez Delanoë.

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Abusé par l’abus de buses

Pierre Delanoë, parolier géopolitique 4bis/8
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Cette série sur Pierre Delanoë me rappelle une anecdote personnelle. Il y a quelques temps, j’ai participé à une conférence qui célébrait l’anniversaire de deux chercheurs, un Français et une Brésilienne. Pour leur faire une surprise, j’ai demandé à tous les participants, français et brésiliens en majorité, de préparer une chanson pour animer le diner. J’ai choisi Comme l’oiseau, adaptation par Pierre Delanoë d’un classique de la bossa nova, Você abusou. Une chanson franco-brésilienne, quoi de mieux ? Cerise sur le gâteau : la conférence se tenait à Grenoble, patrie de Michel Fugain. J’ai prévenu tout le monde, imprimé les paroles en portugais et en français, et même un peu travaillé la grille d’accords à la guitare.

La veille de la conférence, un collègue brésilien me demande embarrassé pourquoi j’ai choisi cette chanson. Il avait vraiment l’air gêné, et a fini par me dire que les paroles ne convenait pas du tout à la célébration d’un anniversaire. Traduction :

Você abusou = Tu as abusé
Tirou partido de mim = T’as tiré parti de moi
Abusou = Abusé

Mas não faz mal = Mais ce n’est pas grave
É tão normal ter desamor = C’est tellement normal d’avoir du désamour

etc, etc.

Patatras. Je croyais naïvement que abusou était une sorte d’oiseau, probablement une buse… Finalement, tout le monde a chanté dans une bonne humeur typiquement brésilienne et on ne m’a pas viré.

Você abusou, version originale, par Antonio Carlos et Jocafi.

Comme l’oiseau, par Michel Fugain.

La synthèse : franco-brésilienne, par Marcia Maria. Je trouve le placement rythmique remarquable au début, mais dans les paroles en français, elle se décale d’au moins une mesure et puis se rattrape l’air de rien !

Si vous êtes encore là, vous pouvez lire cet article paru dans le journal Le Monde, le 19 avril 1966. Comme quoi même les plus grands ont eu des problèmes de traduction avec les chansons de Delanoë…

Il y a quelques mois Gilbert Bécaud a enregistré pour une maison de disques allemande une version allemande de Nathalie. Comme le chanteur ne comprend que fort peu l’allemand, il l’a enregistrée phonétiquement ; ne pouvant pas soupçonner qu’on allait lui faire chanter un faux, il ne s’était pas fait retraduire en français la  » traduction  » allemande du texte de Pierre Delanoé.

Or, dans la version allemande, la charmante Nathalie n’est pas un guide moscovite, mais une fille russe quelconque qui se fait accoster par le premier étranger venu ; elle ne parle pas  » en mots sobres  » de la révolution d’Octobre, mais  » en mots appris par cœur  » ; finalement, l’auteur de la version allemande présente Nathalie comme une fille qui n’a qu’un désir : quitter l’Union soviétique au plus vite pour aller vivre à Paris. Bref, l’auditeur de la version allemande a l’impression que Nathalie n’est qu’une version féminine de Kravchenko, qui va  » choisir la liberté « .

Gilbert Bécaud a décidé qu’à l’avenir il ne chanterait les versions étrangères de ses chansons qu’après avoir pris connaissance d’une retraduction mot à mot en français.

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L’Amérique (et accessoirement la France)

Pierre Delanoë, parolier géopolitique 2/8
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Pierre Delanoë a beaucoup écrit sur les États-Unis. Et plus que tout autre pays, l’Amérique est présentée comme opposée à la France dans ses chansons. Je vois là l’angoisse du gaulliste Delanoë, inquiet de voir la France perdre sa place de grande puissance mondiale. Par exemple dans Moi je suis français, par Claude François.

Delanoë sait aussi présenter l’Amérique sous un jour plus favorable. J’y vois non tant une contradiction qu’un réel talent pour s’adapter à l’univers de ses interprètes (et à leur public donc). L’Amérique, par Joe Dassin.

Car Joe Dassin a passé son enfance aux États-Unis, pas question de lui faire chanter des paroles chauvines ou de l’anti-américanisme primaire. On garde ça pour le phrasé de grosse caisse de Claude François et son public populeux. Dassin évoque sa double culture dans Côté banjo, côté violon. Avec Jeane Manson, sur des paroles de Pierre Delanoë, of course.

Pour finir sur l’Amérique, on doit bien sûr à Pierre Delanoë La java de Broadway. Ce choc des civilisations, mi-onirique mi-éthylique, décrit un français très franchouillard qui se prend une biture à New-York et qui mate les filles dans un bar. C’est l’hymne définitif du beauf. Taillé sur mesure pour Sardou, donc.

Et puis je vous disais au début du billet que Delanoë était gaulliste. Je le prouve. Il a écrit une hommage à De Gaulle, particulièrement appropriée en ce 18 juin. Tu le regretteras, par Gilbert Bécaud.

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Pierre Delanoë ou l’art de planter le décor

Pierre Delanoë, parolier géopolitique 1/8
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Bienvenue sur le Jardin aux chansons qui bifurquent, le blog qui parle de chansons à travers des séries thématiques !

À partir d’aujourd’hui, on s’intéresse au parolier le plus prolifique de toute la chanson française, Pierre Delanoë, l’homme aux 5000 chansons et aux dizaines de tubes : L’Été indien (co-écrit avec Claude Lemesle), Les Champs-Élysées, Je n’aurai pas le temps, La java de Broadway, En chantant, Les Lacs du Connemara, etc, etc. Écoutez Radio Nostalgie pendant une heure, je parie qu’il y aura au moins une chanson de lui…

On raconte qu’un jour Pierre Delanoë a entendu une chanson qui lui plaisait à la radio. Il a appelé le programmateur pour lui en demander l’auteur. Réponse : Pierre Delanoë bien sûr. Il ne se rappelait pas l’avoir écrite… Son œuvre est donc si vaste que lui-même s’y perdait. Comment nous y retrouverions-nous ? Je vous propose l’angle de la géopolitique. Car beaucoup de chansons de Delanoë nous parlent d’histoire, de guerre ou de politique, y compris des romances bien innocentes en apparence. Comme Nathalie, de Gilbert Bécaud.

Les lecteurs qui nous arrivent de MusikTips connaissent déjà l’histoire : le café Pouchkine, qui rime astucieusement avec Lénine, est une invention de Delanoë. De nombreux touristes l’ont cherché en vain à Moscou, dans l’espoir de boire un chocolat, ou peut-être de rencontrer la belle Nathalie. Jusqu’à ce qu’un restaurateur moscovite ait l’idée de l’ouvrir, en 1999. « Quand je pense que Vladimir Poutine et Jacques Chirac se sont rencontrés à Moscou au café Pouchkine, baptisé ainsi depuis Nathalie, c’est fou! » disait Pierre Delanoë. Notez qu’il y a d’autres cas de lieux inventés dans des chansons et qui deviennent réels, comme la rue de la Grange-aux-loups à Nantes, voir ici.

De Nathalie, je retiens surtout la description authentique de l’accueil si fervent que recevait l’occidental en voyage de l’autre côté du rideau de fer. Et bien sûr l’écriture limpide de la chanson. Car Pierre Delanoë était incontestablement un maître, que Charles Aznavour tenait pour le plus doué de tous nos paroliers. Explorons un peu ses trucs et ficèles. Parler de la guerre froide, du communisme, et plus généralement d’histoire ou de politique dans un tube répond à un impératif simple : planter un décor, mettre un cadre qui donne de la profondeur à la chanson. À propos de Nathalie, Delanoë raconte :

J’ai mis un an à convaincre Bécaud d’interpréter Nathalie, qui s’appelait d’abord Natacha et vivait un amour impossible dans l’horreur communiste. À chaque fois, il m’envoyait sur les roses. Un jour, il m’a dit: «Invente une image forte!» J’ai sorti: «La place Rouge était vide/Devant moi marchait Nathalie»… Il s’est mis au piano. On a fini dans l’heure…
Interview de Delanoë donnée à L’Express.

Mettre un cadre, des images fortes, d’accord. Mais ce qui est étonnant chez Delanoë, c’est qu’on ne voit pas « la couture » : il y a le cadre, souvent assez conventionnel et souligné par des orchestrations grandioses. Puis il y a la petite ou la grande histoire d’amour déjà entendue mille fois. Son génie est de fondre l’un dans l’autre. On en verra plusieurs exemples dans la série.

Nathalie a été un tube en France mais aussi en Russie. À tel point qu’il a été repris par les Chœurs de l’Armée Rouge. Voyez cet extrait d’émission. Où l’on découvre que Pierre Perret chante moins bien que le ténor russe moyen, et que Michel Leeb, qui a décidément tous les talents, sait aussi de se moquer de la figure de nos amis russes. Mais il n’en mène pas large devant le chef de chœur (qui a dû en envoyer des moins drôles que lui au goulag)…

Pour ceux qui lisent encore, autre chanson de Delanoë sur l’URSS, Vladimir Ilitch, par Michel Sardou, en live à l’Olympia. Noter la phrase du début, encore cet art de planter le décor : « Un vent de Sibérie souffle sur la Bohême ».

La suite au prochain épisode, dans deux jours. Pour ne rien manquer, abonnez-vous (lien en haut à droite) !

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Le voleur de Nantes

Paralipomènes 15/67
(la série qui revient en 68 billets sur les 44 premiers thèmes du blog)
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Dans la neuvième série, celle consacrée aux lieux impossibles ou imaginaires dans la chanson, je racontais l’histoire du Café Pouchkine, inventé pour les besoins d’une chanson de Gilbert Bécaud, et qui, suite au succès de la chanson, a fini par exister pour de bon (ici).

J’ai découvert une histoire similaire avec la rue de Grange-aux-Loups, à Nantes. La rue n’existait pas lorsque Barbara a écrit sa chanson Nantes (pourtant inspirée d’une histoire vraie). Voilà ce que je lis dans Il était un piano noir, mémoires interrompus, de Barbara :

Oui, c’est un voleur [Gérard Depardieu] ! Il vole tout, pour mieux te le transmettre.
Il te vole aussi tes émotions : à Nantes où nous sommes en tournée, nous assistons, un matin, au baptême de la rue de la Grange-aux-loups, hommage que la ville a décidé de me rendre pour ma chanson Nantes. Au moment où l’on découvre la plaque, il s’écrie : « C’est mon père ! » Nantes, à cet instant, est devenue la ville où est mort son propre père !
Voleur magnifique, il veut partager le butin de joie ou de douleur.

 

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