Pierre Delanoë, parolier géopolitique 4/8
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De même que Victor Hugo réconciliait le « grotesque et le sublime », Pierre Delanoë mariait le grandiose à l’intime. Dans Les yeux d’Émilie, les Québécois se terrant au chaud dès l’automne ou sortant leur nez comme des marmottes au printemps soulignent le flux et le reflux des sentiments de Joe Dassin et de sa belle Émilie… Et la débâcle du Saint-Laurent, c’est la débâcle tout court.
Dans Une belle histoire, on évoque discrètement le Nord et le Sud, et à l’occasion, Michel Fugain en remet une couche.
Dans Derrière l’amour, Pierre Delanoë théorise sur l’Amour. Quand c’est Johnny qui chante, on peut enfin se passer des leçons d’histoire-géo de Maître Pierre. Johnny est un continent assez vaste à lui tout seul (pour les « visions de néant » en tout cas).
Minute de solfège : je trouve que sur la vidéo Johnny chante un peu « devant », surtout au début de la chanson, vers 0:37. C’est-à-dire qu’il est légèrement en avance sur le tempo, ce qui accentue la tension érotique produite par l’animal Johnny prêt à bondir… Sur des versions live de sa fin de carrière, il chante un peu derrière. C’est le Johnny philosophe, qui jette un regard rétrospectif sur l’amûûûr, la vie, les oiseaux et tout ça.
8 commentaires sur “Le grandiose et l’intime”