Dans le billet spécial fête des mères 2016, je vous ai proposé une chanson de Nougaro. Maryvonne, fidèle suiveuse de ce blog m’a proposé sur le même thème Les yeux de ma mère, d’Arno.
La vingt-troisième série du blog, Quel amateur de chanson êtes-vous ? était un peu maladroite : j’essayais d’y trouver des chansons (et des chanteurs) convenant à tel ou tel état d’esprit. Par exemple, je prescrivais Véronique Sanson aux amoureux, Michel Delpech aux juristes, et Michel Sardou à ceux qui préfèrent laver leur voiture.
J’avais prévu de passer Higelin pour ceux qui sont heureux, ou qui aspirent à le devenir, et puis en fait j’ai trouvé la chanson pas si géniale, puis en en fait si, et puis non. Et puis zut, je vous la passe. Tête en l’air.
La vingt-deuxième série du blog était consacrée aux compositeurs des chansons de Claude Nougaro. C’est amusant, j’avais prévu cette série parce que j’étais pressé et que je pensais l’écrire très vite, et puis je ne sais pas pourquoi, ça a été très compliqué et laborieux. Et puis elle n’a eu aucun succès d’après mes stats. Pfouu, quel boulot…
Et je n’ai passé aucune chanson du compositeur attitré de Nougaro, Jacques Datin. Oubli réparé, Cécile ma fille.
Toujours dans la série Esprit d’épicerie et révolution sexuelle, nous avons donc exploré des chansons évoquant des expériences sexuelles précoces… Réécoutez la série pour voir jusqu’où les chanteurs sont allés. Hélas, il y a bien pire : des chansons repoussant les limites de l’indécence bien au-delà des dernières limites permises, non tant par nos pauvres lois humaines que par les possibilités logiques elles-mêmes : les âges négatifs, puis les âges au-delà de la mort. Oui, la chanson ose tout, écoutez plutôt (il faut dire qu’il y a un ecclésiastique dans le coup).
Pierre Perret, Le Père Dupanloup.
Le Père Dupanloup, authentique ecclésiastique du XIXè siècle serait probablement surpris d’apprendre qu’on se rappelle de lui aujourd’hui surtout à cause de cette chanson, l’un des plus grands succès de notre magnifique répertoire paillard national. On en trouve même trace dans La gloire de mon père, de Marcel Pagnol !
____________________________ Mais ces escarmouches amicales s’arrêtaient là, et jamais on n’abordait le grand sujet, sinon par des allusions discrètes : l’oncle Jules allait à la messe ! Lorsque mon père apprit – par une confidence de tante Rose à ma mère – qu’il communiait deux fois par mois, il en fut positivement consterné, et déclara que « c’était un comble ». Ma mère alors le supplia d’admettre cet état de choses, et de renoncer, devant l’oncle, à son petit répertoire de plaisanteries sur les curés, et en particulier, à une chansonnette qui célébrait les exploits aéronautiques du vénérable père Dupanloup. « Crois-tu qu’il se fâcherait vraiment ? – Je suis sûre qu’il ne remettrait plus les pieds chez nous, et qu’il défendrait à ma sœur de me fréquenter. » Mon père secoua tristement la tête, et soudain, d’une voix furieuse, il s’écria : « Voilà ! Voilà l’intolérance de ces fanatiques ! Est-ce que je l’empêche, moi, d’aller manger son Dieu tous les dimanches ? Est-ce que je te défends de fréquenter ta sœur parce qu’elle est mariée à un homme qui croit que le Créateur de l’Univers descend en personne, tous les dimanches, dans cent mille gobelets ? Eh bien, je veux lui montrer ma largeur d’esprit. Je le ridiculiserai par mon libéralisme. Non, je ne lui parlerai pas de l’Inquisition, ni de Calas, ni de Jean Huss, ni de tant d’autres que l’Église envoya au bûcher; je ne dirai rien des papes Borgia, ni de la papesse Jeanne ! Et même s’il essaie de me prêcher les conceptions puériles d’une religion aussi enfantine que les contes de ma grand-mère, je lui répondrai poliment, et je me contenterai d’en rigoler doucement dans ma barbe ! »
La vingt-et-unième série du blog était consacrée à un phénomène observable dans la chanson des années 1960 et 1970 : la manie de parler de l’âge convenant aux premiers rapports sexuels, chiffres l’appui. Ce n’est pas très facile de se documenter sur ce sujet, et il y a forcément plusieurs chansons qui m’ont échappé… Par exemple Je l’appelle Canelle de Antoine.
Le 1er avril 2016, je vous ai présenté le plus grand artiste de la chanson française, Zambla, injustement méconnu, décrié par les ayatollahs de la « chanson-française-de-qualité », ignoré par les casuistes de la variété française, exclu des circuits commerciaux des marchands du temple de la pop…
Je vous passe aujourd’hui une autre chanson d’un autre groupe injustement méconnu. Terre, tu peux compter sur moi, par Les enfants du phare.
Toujours sur la science, je n’ai pas pensé à rechercher des chansons inspirées par la science elle-même. Il y a de nombreux exemples, notamment avec la conquête spatiale (voir Années lumière de Guy Béart dans la série sur les nombres, ici).
Je vous propose dans la même veine Dessin dans le ciel, de Serge Reggiani.
Dans la vingtième série du blog, on s’intéressait à l’image des scientifiques dans la chanson, et on notait qu’elle était toujours négative. On mentionnait L’ancêtre, de Georges Brassens, qui donne une image plutôt négative des médecins (carabins en argot). Mais je n’ai pas passé la chanson, oubli réparé (la vidéo avec son contrebassiste Pierre Nicolas est très intéressante, Brassens chante en fumant la pipe, on comprend qu’il s’entende mal avec les médecins).
Les « mignonnes qui fument, crénom de nom », elles seraient bien allées dans la série sur les prostituées…
La dix-neuvième série du blog était consacrée à la nostalgie. Le thème est inépuisable, presque toutes les chansons sont nostalgiques, on m’a même dit qu’il y a une radio qui s’appelle Nostalgie, incroyable. Je me suis donc astreint à une série courte, sans quoi on y serait encore. Je vous propose Le temps de la rengaine de Serge Lama.
La dix-huitième série du blog évoquait plusieurs situations où le rythme prend trop de place, détraque la musique, etc. C’est probablement la série pour laquelle il est le plus difficile de trouver des vidéos… Je vous propose pour la compléter qu’on s’intéresse au batteur virtuose George Kollias. Le voilà à l’œuvre, c’est très impressionnant. Le tempo est parfois si rapide (sur la grosse caisse notamment) qu’on est à la limite du seuil de perception humaine des « beats » individuels, ils tendent se fondre dans une sorte de vrombissement. Shall rise shall be dead.
Vous avez vu, il utilise deux grosses caisses, il faut bien tout ça. Ses chevilles font parfois un mouvement rotatif curieux. Il semble que ça ne soit pas un geste ergonomique facilitant un tempo plus rapide, mais une astuce pour tenir le compte précis des coups frappés en les regroupant par paquets (méthode à la base de tous les systèmes de numération). Est-ce que toute cette virtuosité sert la musique, c’est un autre débat. Si vous voulez vous y mettre, c’est là :