Le plus grand bluesman français est une femme

Qui est le plus grand bluesman français ? 8/8
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Voilà, on est tout au bout du chemin, et on n’a pas trouvé le plus grand bluesman français. Tout simplement parce que la question était mal posée. Le plus grand bluesman français, c’est une blueswoman, c’est une femme bien sûr : Madame Colette Magny.

Bravo à Partageux, qui a trouvé la bonne (quoique subjective) réponse dans un commentaire du 30 décembre. Précédemment, Pierre Delorme et NP s’étaient approchés de la vérité en proposant respectivement les blueswomen Édith Piaf et Véronique Sanson.

Je vous laisse écouter.

Saint James Infirmary, au Petit Conservatoire de Mireille, avec une interview à ne pas manquer au milieu de la vidéo.

Nobody knows you when you’re down and out (chanson déjà entendue dans la série, par Scrapper Blackwell).

Any Woman’s Blues.

L’original, par Bessie Smith.

Un reportage sur elle.

Partageux m’a aussi proposé des chansons de Annkrist, merci pour cette découverte. Par exemple Prison 101. Peut-être une référence à 1984 de Georges Orwell ?

Ou encore Par la rue haute, qui sonne moitié celtique moitié blues d’Afrique de l’ouest.

 

Et pour finir, un autre blues d’une autre blueswoman. Janis Joplin, Turtle Blues. Paroles traduites ici.

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Joe Dassin n’est pas le plus grand bluesman français.

Qui est le plus grand bluesman français ? 4/8
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Finalement, qu’est-ce que le blues ? Dans sa forme pure, c’est une tourne très carrée de douze mesures sur une grille de trois accords majeurs septièmes : I, IV et V. Et dessus une mélodie sur un rythme ternaire utilisant des notes de la gamme mineure. Il paraît que ce mélange hétérodoxe d’accords majeurs et de notes de la gamme mineure provient d’une synthèse entre la musique occidentale et les modes apportés par les esclaves africains déportés aux États-Unis. J’oubliais un point important, dans les paroles, votre femme doit vous quitter et votre chien mourir.

Si tout ça ne vous paraît pas clair, vous pouvez écouter François Pérusse, Le blues.

Trêve de théorie. Aujourd’hui, un candidat très sérieux au titre tant convoité de plus grand bluesman français : Joe Dassin, grand connaisseur de l’Amérique (il est même un peu américain) et diplômé d’un master en anthropologie de l’université du Michigan. Cet excellent musicien s’est essayé avec bonheur à la reprise de standards, comme Infirmary blues.

Il a aussi produit une tentative intéressante de raconter une histoire sinistre de France profonde dans une esthétique blues. Marie Jeanne.

 

Dans un style plus didactique, il a essayé d’expliquer au public français ce qu’est le blues. Blue country, paroles de Pierre Delanoë et Claude Lemesle.

La saison du blues, encore des paroles de Pierre Delanoë et Claude Lemesle.

 

Bravo Monsieur Dassin, vous êtes effectivement un candidat très sérieux au titre de plus grand bluesman français. Trop sérieux en fait : un bluesman, ce n’est pas un professeur de blues. Et puis, je ne connais aucun bluesman qui fasse écrire ses paroles par Pierre Delanoë. Et puisqu’on parle de blues, écoutons Scrapper Blackwel, Nobody knows you when you’re down and out. C’est si bon qu’on voudrait que ça dure toujours…

J’aime vraiment bien ce Scrapper Blackwell, en me baladant sur YouTube, j’ai trouvé ça :

 

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