Paralipomènes de maths 20
Dans la série sur les jeux, il était noté que le jeu le plus souvent cité en chanson est le flipper. Je rallonge la liste avec Demain nous ne serons plus jamais seuls d’Yves Simon.
Le jardin aux chansons qui bifurquent
Une chanson par jour !
Paralipomènes de maths 20
Dans la série sur les jeux, il était noté que le jeu le plus souvent cité en chanson est le flipper. Je rallonge la liste avec Demain nous ne serons plus jamais seuls d’Yves Simon.
Peut-on chanter en français – 24
Suite des citations d’Yves Simon des billets précédents :
Il y a un truc très important pour la musique rock. La basse est très en avant, donc elle prend beaucoup de place dans l’espace sonore. Et les anglais chantent beaucoup du nez. C’est nasal la langue anglaise. Ils chantent, on les entend bien, et on entend la basse. Tandis que si on veut faire la même chose en français, c’est-à-dire une basse assez forte et chanter normalement comme on est en train de parler, il faut faire un choix. C’est la basse ou la voix. C’est pour ça qu’elle se prête bien au rock’n roll la langue anglaise. […] J’ai chanté dans ma langue, c’est-à-dire le français.
J’ajoute une citation de Louis Chédid au micro de Benoit Duteurtre, à propos de la musique des années 1960.
Moi les chanteurs français j’aimais bien mais sans plus. Et un jour, j’ai entendu Initials BB à la radio, et là je me suis dis, pour la première fois, j’ai entendu un type qui chantait en français comme les anglais.
Je profite de ces deux citations pour étudier la ligne de basse de Initials BB. Elle est très présente en contradiction avec la théorie d’Yves Simon. On notera quand même pour sauver sa théorie que sur les refrains en anglais, la basse marque quasiment tous les temps, sans pour autant gêner la clarté du texte. Tandis que sur les couplets en français, elle est syncopée en fin de mesure pour retomber brièvement sur le premier temps. Le gros du texte est au début de chaque mesure, ce qui fait que la basse prend en charge des sortes de réponses au texte sans le gêner. C’est assez bien fait, l’arrangeur, Arthur Greenslade, est anglais et la musique emprunte son thème à la Symphonie du nouveau monde de Dvořák.
Documentaire sur la chanson ici :
Dans Couleur café, la ligne de basse est bien présente pendant que Gainsbourg chante, mais s’arrête pour laisser entendre les choristes sur les refrains. Comment faire une théorie avec un tel fatras …
Bon, je n’ai pas le temps d’éplucher toutes les lignes de basses de toutes les chansons de Gainsbourg, je cède l’idée gratuitement pour un mémoire de master de musicologie.
Peut-on chanter en français – 23
Puisqu’Yves Simon nous parlait d’accent tonique dans le dernier billet, je vous propose une sélection de chansons françaises qui ont la particularité que la chanteuse ne respecte pas l’accent tonique habituel du français. Celui-ci n’est pas très marqué, ne change jamais le sens des mots comme dans certaines langues, et tombe sur la dernière syllabe des mots. En chanson, on peut contrarier ces règles dans une certaine mesure.
Musique, de Michel Berger, par France Gall, qui tape fort sur le « mu » au détriment du « sique ». Ou au détriment de la ‘zique peut-être ?
Dans Est-ce que ce monde est sérieux de Francis Cabrel, l’accent tonique tombe sur la première syllabe de « sérieux », de « commence », « pantin », « minus », etc etc. Accent du sud-ouest ou accent tonique à l’anglaise ? À moins que ça ne soit tout simplement une réminiscence de la Gascogne anglaise.
Oh Gaby de Bashung. L’accent tonique est léger, mais il tombe bien sur « Ga » et par sur « by » on dirait.
Un peu pareil dans Madame rêve, on est un peu plus sur « ma » que sur « dame », enfin faites ça où vous voulez à la fin.
Le pénitencier, accent tonique sur « ten ».
Puisque tout ça commençait par d’une citation d’Yves Simon, je note que dans New York, il respecte assez scrupuleusement l’accent tonique bien de chez nous sur la fin des mots, en contradiction avec l’américanisme proclamé de la chanson.
Pour conclure ce billet sur l’accent tonique, un travail intéressant de Camille sur les accents rythmiques. J’ai tout dit.
Ce billet est pour l’essentiel tiré d’un cours donné par Jérôme Rousseau alias Ignatus à l’École Nationale de Musique de Villeurbanne.
Peut-on chanter en français – 22
On commence aujourd’hui par une citation d’Yves Simon, au micro de Matthieu Conquet, Continent Musique, sur France Culture, le 10 mars 2018. À propos de la difficulté à chanter en français.
Ça vient de l’accent tonique souvent, et évidemment du son de la langue. C’est plus facile de chanter… globalement comme ça, l’anglais s’y prête bien. Parce que il y a des sonorités qui vont bien. L’allemand, c’est plus difficile. Par exemple Diabolo Menthe existe en allemand, mais j’ai du mal à le reconnaitre […] Il y a des langues qui se prêtent à la chanson. Le japonais, qui ressemble un peu à l’italien, en sonorité y a beaucoup de i.
Je n’ai pas retrouver Diabolo menthe en allemand, si quelqu’un peut m’aider, bitte.
La CFPQ (chanson française pas de qualité) 1/9
Avant de commencer une nouvelle série, bienvenus à tous les nouveaux abonnés du Jardin. Vous êtes quelques-uns, et c’est déjà beaucoup. J’ai un peu de mal a tenir la cadence d’un billet tous les deux jours ces derniers temps, alors pardonnez-moi si j’ai du mal à répondre aux commentaires (merci en tout cas). Et je crains que jusqu’à l’été, les billets ne soient un peu écrits à l’arrache, je ne sais pas si ça se verra.
Le Jardin s’est déjà aventuré dans la « mauvaise » chanson. Principalement dans la série consacrée aux « nanards » de la chanson, ce que Philippe Meyer appelait les chanson-hon. Paroles écrites avec la quatrième de couverture du dictionnaire de rime, chorégraphies bouffonnes, musiques dignes du Palais du facteur tonal : tout y est passé.
Mais les chansons de cette série étaient plutôt des raretés dénichées dans les recoins sombres d’impraticables répertoires, retournez-y voir, c’est là. Dans cette série, on aborde un sujet connexe, mais somme toute distinct : la mauvaise chanson en sa gloire. Celle qui se vend, qui triomphe au hit-parade, qui a ses fan-club et qui désespère la critique et les ACI de la CFQ (ACI = auteur compositeur interprète, CFQ = chanson française de qualité). On va donc faire un petit tour chez les chanteurs dénigrés, détestés ou méprisés quoique souvent célèbres. Et on va les réhabiliter, ou alors se vautrer avec joie dans leur détestation.
Je commence par Yves Simon. J’ai remarqué qu’il faisait l’objet d’une détestation qui me dépasse, parce que ses chansons sont pas pires que d’autres, non ? Sans être un grand fan, je les aime bien, voilà. Et dans l’ignorance de ce qu’on leur reproche, je n’ai rien à dire pour leur défense. Alors si des lecteurs qui détestent Yves Simon peuvent me dire pourquoi, ça m’intéresse.
Yves Simon, Un autre désir.
1 – L’hérésie simoniaque
2 – Sardou le détesté
3 – Chantal Goya
4 – Brassens contre Tino Rossi
5 – André Bézu
6 – Rousseau
7 – HAL
8 – Patrick Bruel
9 – Le fan club de Serge Lama
Tous les thèmes
Neuf devinettes (pas que sur Brassens) 9/10
Je vous rappelle que j’attends toujours vos vers préférés chez Brassens ! Je fais le point demain sur les différentes propositions.
Devinette du jour : quel alexandrin de Brassens est obtenu en recollant les titres de trois chansons ?
Réponse à la devinette d’hier. On demandait quelle célébrité a la particularité de voir son nom cité dans des chansons de Adamo, Alizée, Art Mengo, Pierre Bachelet, Barbara, Didier Barbelivien, Claude Barzotti, Bénabar, Benjamin Biolay, Georges Brassens, Jean-Roger Caussimon, Alain Chamfort, Julien Clerc, Vincent Delerm, Bob Dylan, Lara Fabian, Jean Ferrat, Léo Ferré, Serge Gainsbourg, Mark Knopfler, Serge Lama, Allain Leprest, Yves Montand, Mouloudji, Pascal Obispo, Pierre Perret, Renaud, Yves Simon, Charles Trenet et Zazie.
Il s’agit bien sûr de Paul Verlaine, bravo a Pierre Delorme qui a trouvé la réponse le premier, suivi de près par Patrick Hannais et Nadia (de Meylan). Simon me propose même une chanson à ajouter à la liste, Rive gauche d’Alain Souchon qui n’hésite pas à couper en deux le nom de ce pauvre Verlaine. Vous pouvez retourner voir la série qu’on a consacré à cet étrange phénomène, ici. Je ne vais pas vous passer toutes les chansons… Je me contente d’une des plus inattendues : Bob Dylan, You’re gonna make me lonesome when you go.
Et si vous ne me croyez pas, voici la liste des chansons, allez-y voir !
Pauvre Verlaine, Adamo
À cause de l’automne, Alizée
L’enterrement de la lune, Art Mengo
En ce temps là j’avais 20 ans, Pierre Bachelet
La Solitude, Barbara
Gottingen, Barbara
Hop Là !, Barbara
L’absinthe, Barbara
Dinky Toys, Didier Barbelivien
Quitter l’autoroute, Didier Barbelivien
Je ne t’écrirai plus, Claude Barzotti
Remember Paris, Bénabar
Si tu suis mon regard, Benjamin Biolay
À Mireille [parlé, texte de Paul Fort], Georges Brassens
L’enterrement de Verlaine [parlé, texte de Paul Fort, mais il existe des versions chantées], Georges Brassens
Paris jadis, Jean-Roger Caussimon
Jamais je t’aime, Alain Chamfort
Hélène, Julien Clerc
Les chanteurs sont tous les mêmes, Vincent Delerm
You’re gonna make me lonesome when you go, Bob Dylan
La différence, Lara Fabian
Les poètes, Jean Ferrat
Ma môme, Jean Ferrat
Blues, Léo Ferré
La fortune, Léo Ferré
Paris, Léo Ferré
À Saint-Germain des Prés, Léo Ferré
Monsieur Barclay, de Léo Ferré
Je suis venu te dire que je m’en vais, Serge Gainsbourg
Metroland, Mark Knopfler
Jardins ouvriers, Serge Lama
Des éclairs et des révolvers, Serge Lama
Neige, Serge Lama
Pauvre Lélian, Allain Leprest
Ma môme, ma p’tite môme, Yves Montand
Rue de Crimée, Marcel Mouloudji
Et bleu…, Pascal Obispo
Je rentre, Pascal Obispo
Ce qu’on voit… allée Rimbaud, Pascal Obispo
L’arbre si beau, Pierre Perret
T’as pas la couleur, Pierre Perret
La femme grillagée, Pierre Perret
Peau Aime [parlé], Renaud
Mon bistrot préféré, Renaud
Les gauloises bleues, Yves Simon
Aux fontaines de la cloche, Charles Trenet
Ohé Paris, Charles Trenet
Adam et Yves, Zazie
1 – Devinettes
2 – Les premiers seront les premiers
3 – 13 à la douzaine
4 – Renaud dans le rap
5 – Brassens nous parle de chansons
6 – Johnny dans une faille spatiotemporelle
7 – Les toponymes de Georges
8 – Le plus cité
9 – Recollage
10 – Vers d’anthologie
Neuf devinettes (pas que sur Brassens) 8/10
Devinette du jour : quelle célébrité a la particularité de voir son nom cité dans des chansons de Adamo, Alizée, Art Mengo, Pierre Bachelet, Barbara, Didier Barbelivien, Claude Barzotti, Bénabar, Benjamin Biolay, Georges Brassens, Jean-Roger Caussimon, Alain Chamfort, Julien Clerc, Vincent Delerm, Bob Dylan, Lara Fabian, Jean Ferrat, Léo Ferré, Serge Gainsbourg, Mark Knopfler, Serge Lama, Allain Leprest, Yves Montand, Mouloudji, Pascal Obispo, Pierre Perret, Renaud, Yves Simon, Charles Trenet et Zazie ?
Les fidèles du blogs doivent pouvoir trouver facilement. Léo Ferré va jusqu’à citer notre mystérieuse célébrité dans cinq chansons, Barbara dans quatre.
Réponse à la devinette d’hier. On demandait quel toponyme est cité dans le plus grand nombre de chansons de Georges Brassens, après « Paris », « Espagne » et « France ». Bravo à Diego qui a le premier proposé la bonne réponse. Il s’agit de « Cythère », mentionnée dans six chansons. Je plains ceux qui ont cherché la réponse en écoutant systématiquement les douze albums de Brassens dans leur ordre de sortie, parce que la première occurrence de « Cythère » se trouve seulement à la 8e piste du 7e album ! En plus, les suivantes sont dans le 9e album, le 11e, puis dans divers inédits. Je vous passe Les amours d’antan, 8e piste du 7e album donc.
Les autres chansons : Je bivouaque au pays de Cocagne, L’andropause, Le bulletin de santé, Quatre-vingt quinze pour cent et S’faire enculer (où l’on remercie Brassens de ne pas nous avoir gratifié de la rime avec « clystère »).
Réponse à la question subsidiaire. Le seul toponyme désignant un endroit situé en Amérique (Nord et Sud confondus) cité par Brassens est « Pérou », dans Gastibelza, adaptation d’un poème de Victor Hugo. Bravo encore à Diego qui a trouvé le premier. JF nous propose l’Eldorado, qui apparaît dans Le père Noël et la petite fille. Son statut de toponyme est problématique, mais pourquoi pas… il y aurait donc deux toponymes américains chez ce sacré Brassens. Il est aussi question d’un « bar américain » dans Le moyenâgeux et une sorte de scène de western est racontée dans La visite, mais ça ne répond pas vraiment à la question. Sur la vidéo, curieusement Brassens oublie de dire « Pérou », comme s’il rechignait vraiment à nous parler d’Amérique !
1 – Devinettes
2 – Les premiers seront les premiers
3 – 13 à la douzaine
4 – Renaud dans le rap
5 – Brassens nous parle de chansons
6 – Johnny dans une faille spatiotemporelle
7 – Les toponymes de Georges
8 – Le plus cité
9 – Recollage
10 – Vers d’anthologie
La cigarette 5bis/26
Chères lectrices et lecteurs du Jardin,
Si vous êtes fidèles à ce blog depuis longtemps, vous avez remarqué qu’il ne suit que de très loin l’actualité… Ce n’est pas seulement un choix. Mon planning est bien rempli ce qui m’oblige à m’organiser et à préparer mes séries à l’avance pour garder un flux régulier. Par exemple, la série en cours sur la cigarette a été écrite il y a plusieurs semaines. Il se trouve qu’elle convient particulièrement mal à la période : aucun confiné n’a besoin qu’on enfume son appartement, même virtuellement. Alors je vais commettre l’impensable : interrompre une série en cours !!
À partir de demain, il y aura une série surprise, plus adaptée aux circonstances. On reprendra la cigarette plus tard. Ce sera un peu comme une pause clope. Avant d’écraser mon mégot, je fais le point sur les commentaires et propositions des lecteurs. Patrick Hannais de Villeurbanne me propose Nicotine Queen de Dick Annegarn.
Je me demande si Dick Annegarn fait référence à Acid Queen, des Who ? Les deux musiques ont quelques points communs, sans trop se ressembler. Par Tina Turner.
Pierre Delorme me propose Les Gauloises bleues d’Yves Simon.
François m’informe que La cigarette après l’amour est une chanson de Sophie Makhno. Ça m’avait échappé, je viens de découvrir cette autrice-compositrice, merci. Et Bruno me signale d’autres interprétations, notamment celle de Babylon Circus.
1 – La cigarette, c’est dans la tête
1bis – La gitane
2 – Du gris
3 – Il fume pour oublier
3bis – Don’t smoke
4 – La cigarette après l’amour
5 – Sanseverino fume
5bis – Confinement
6 – Cigarettes sur cigarettes
7 – Cigare à moteur
8 – Fumer le cigare
9 – Café, tabac
10 – La cigarette qui me brûle les doigts
11 – Addiction
12 – Brigitte fontaine fume
13 – Suzanne Gabriello
14 – Je suis une cigarette
15 – La complainte du tabac
16 – Je ne veux pas travailler
17 – La fête du tabac
18 – L’amour est-il comme une cigarette ?
19 – La cigarette d’Higelin
20 – Duo
21 – Dieu est un fumeur de havane
22 – Bien après minuit
23 – Sardou les enfume
24 – Cigarettes, whisky et p’tites pépées
25 – Bye Bye Clope
26 – Si j’étais une cigarette
Les cultures soixante-huitardes 3/8
1 – 1bis – 2 – 3 – 4 – 4bis – 5 – 6 – 7 – 7bis – 8
Dans San Francisco (voir le billet précédent), on entend :
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D’un qui reviendra dans un an ou deux…
Quel est ce personnage étrange qui vient dîner seulement tous les deux ans ? C’est bien sûr un routard, autre personnage typique de la génération Mai 68, toujours « on the road » !
On the road again, par Canned Heat.
Sur le même thème et en français, j’ai déniché Macadam à 4 voies, d’Yves Simon. Le routard part avant tout à la découverte de lui-même : « Mon sac, mes rêves et moi ».
Sinon, avant de commencer les séries Mai 68, j’avais proposé un sondage à mes lecteurs. Il s’agissait d’associer des événements marquants de l’Histoire de France à des chansons. Je n’ai eu que cinq réponses. Vous m’avez proposé :
– Révolution française : Ça ira, La Marseillaise
– Commune de Paris : La butte rouge, La semaine sanglante, Le temps des cerises
– Guerre de 14-18 : J’avions reçu commandement, La chanson de Craonne, La butte rouge, La guerre de 14-18
– Seconde guerre mondiale : Le chant des partisans, Comme toi
– La guerre d’Algérie : Une gégène extraordinaire, Le déserteur
– Mai 68 : Les élucubrations d’Antoine, Chacun de vous est concerné, Con par raison, Crève salope, Paris mai
Le but de ce sondage était de valider l’hypothèse selon laquelle aucune chanson n’est spontanément associée à Mai 68, alors que les autres événements ont leur chanson. Mon hypothèse est partiellement validée : pour Mai 68, tout le monde donne effectivement une réponse différente, alors que à l’opposé, pour la Révolution Française tout le monde cite la même chanson : Ça ira (mais en oubliant La Carmagnole !). Pour la première guerre mondiale aussi, il y a bizarrement beaucoup de réponses différentes, alors que j’attendais à un tir groupé sur La chanson de Craonne (citée une seule fois).
Ce que je voulais dire, à défaut de pouvoir le prouver sur un échantillon de taille 5, c’est qu’aucune chanson sur Mai 68 ne ressort vraiment. Est-ce à dire que l’événement n’est pas suffisamment « majeur » pour mériter sa chanson ? Ou au contraire, Mai 68 serait un mouvement tectonique d’une telle ampleur sociale que n’importe quelle chanson chantée par un baby boomer de 1960 à nos jours serait en quelque sorte une chanson de Mai 68 ? L’hypothèse n’est pas si absurde…
Je dirais plutôt que Mai 68 a une signification complexe et encore débattue, ce qui ne facilite pas l’émergence d’une chanson particulière. Il s’est en outre produit en concomitance avec la grande vague rock anglo-saxonne, ce qui a laissé moins de place à une chanson bien de chez nous : la chanson « française » de mai 68 est peut-être à chercher chez les Beatles, les Stones ou les Who ?
Oublions ce débat : il y a beaucoup de chansons, aucune ne ressort, voilà qui arrange mes petites affaires de blogger…