L’art océanien de naviguer en chanson

La chanson, art majeur ou art mineur IV. Archéologie d’une question 2/16
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Évidemment, la poésie, la musique et la chanson datent d’avant toutes nos questions, d’avant qu’on parle d’Art, d’avant l’écriture, d’avant le néolithique. Je propose donc encore un pas en arrière :

Jadis, longtemps avant que la lyre thébaine
Ajoutât des clous d’or à sa conque d’ébène

Ceci nous emmène un peu loin de notre sujet, mais je veux simplement souligner dans ce billet à quelle point notre façon de penser est conditionnée par notre culture. Notre pensée est un peu arborescente, qui procède et classifie par oppositions : science/religion, art/science, etc. Religion, art, chanson, musique, technique et science, peuvent s’entremêler de manière différente. J’en donne un exemple chez les peuples océaniens.

Les premiers Occidentaux qui les ont approchés, les compagnons de Magellan lors du tour du monde en 1521, ont remarqué leurs grands talents de navigateurs. Dans les siècles qui ont suivi, les Occidentaux se sont demandé comment, sans écriture, sans cartes et sans instruments (boussole, compas), les Océaniens ont pu coloniser des centaines d’îles, et effectuer régulièrement des traversées de plusieurs milliers de kilomètres sans escale, en visant des petits points perdus dans l’océan. Pour rejoindre Hawaï, l’île de Pâques, ou même l’Amérique du Sud, le fait est aujourd’hui attesté. Leur art de la navigation était très perfectionné, et s’appuyait notamment sur des connaissances poussées en astronomie. Un navigateur savait reconnaitre et nommer près de 200 étoiles (essayez d’en apprendre une trentaine juste pour voir…), et savait selon les heures ou les saisons quelle étoile était au zénith de quelle île, ce qui faisait du ciel une sorte de carte : fiable, mais présentant le défaut de tourner en permanence. S’y ajoutait une connaissance intime des courants, de la houle, des oiseaux, des nuages, des vents, etc. Cet art transmis oralement s’appuyait sur une mémoire prodigieuse, remarquée dans d’autres domaines : par les colonisateurs français qui au moment d’établir des cadastres s’étonnaient que les Océaniens pussent réciter le nom de leurs ancêtres sur trente générations, ou par des missionnaires surpris par leur facilité à apprendre par cœur la Bible.

Bon, très bien, et la chanson alors ? Dans L’art de la navigation dans le Pacifique, article d’Emmanuel Desclèves, Pour La Science, octobre 2011, on lit :

On utilise encore en Micronésie une méthode de navigation fort ancienne, caractérisée par le fractionnement de la route à suivre en plusieurs segments successifs, dénommés etok. Le navigateur a recours à un point de référence, réel ou imaginaire, situé au large de la route. Ce point sert d’axe autour duquel pivotent les différents repères directionnels qu’il va successivement utiliser. Le premier azimut de référence du voyage est celui qui relie le point de départ à une certaine étoile se levant à l’horizon, en passant par le point pivot. À la fin du premier segment de route — etok — le navigateur verra une deuxième étoile se lever à l’horizon, dans l’alignement du point de référence, et ainsi de suite.

Pour mémoriser ces routes maritimes, les navigateurs ont associé à chaque etok des images de la vie en mer — un banc de thons jaunes, un vol de frégates, un croisement de houle… L’ensemble constitue un récit de voyage ponctué d’événement réels ou imaginaires. Simplifiés et chantés en cœur [sic] par les équipages, ces récits rythment les efforts et marquent les principaux changements de cap sans dévoiler au non-initiés les secrets de la route maritime.

Voilà, dans cette partie du monde, une chanson est un livre d’instructions, un livre encrypté qui plus est… Même celui qui chante ignore peut-être le sens véritable de ce qu’il chante. Cela fait-il de la chanson en Polynésie un art majeur ou un art mineur ? Allez demander à leurs Serge Gainsbourg et à leurs Guy Béart, je n’ai pas la réponse. Et allez savoir si quelque rengaine machinale bien de chez nous n’a pas un sens caché, perdu depuis longtemps…

Malheureusement, je n’ai pas trouvé de chants « d’etok ». Pour en savoir plus, vous pouvez lire un article intéressant de Georges et Geneviève Boulinier.   Ou regarder la vidéo de Jean-Paul Berlier.

Plus généralement, la seule ressource pour avoir une idée d’à quoi ressemblait la musique ou la chanson dans des temps très reculés semble être l’ethnomusicologie. J’ai trouvé un bel enregistrement de chants pygmées Baka.

Sur les polyrythmies d’Afrique de l’Ouest, vidéo intéressante de l’ethnomusicologue Simha Arom, ici.

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L’art mineur d’Aristophane et Nougaro

La chanson, art majeur ou art mineur IV. Archéologie d’une question 1/16
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Voici notre quatrième série autour de la question : la chanson est-elle un art majeur ou mineur ? Les trois premières tournaient autour de l’idée de la chanson comme art du poncif, à travers une énigme, l’étude du poncif chez différents paroliers, et une étude des expressions toute faites chez Georges Brassens.

On aborde maintenant le cœur de la question. La chanson serait un art facile, rudimentaire, brut, populaire. Opposée à la musique savante, élitiste, ou aux raffinements de la poésie. L’opposition est assez stérile, propice à des péroraisons sans fin : oui on aime Johnny, mais c’est mineur, mais c’est national (sans payer d’impôt), donc c’est bien, donc c’est pas bien, donc oui on peut aimer puisque c’est pas bien car national, mais non il ne faut pas, mais oui, en fait c’est majeur, c’est quand même Johnny merde !! Ah, Johnny… quand j’étais au service militaire, je jouais Le pénitencier à la guitare, et des compagnons de chambrée me le redemandaient encore et encore en disant « qu’est-ce que c’est beau », souvenir authentique. C’est vrai qu’enfermé dans une caserne, ça prend du sens.

johnnygaretoulouse

Dans cette série, je propose plutôt une déambulation sans but dans le passé, en quête de citations des meilleurs auteurs qui seront nos guides. Depuis quand se demande-t-on si l’art est destiné à une élite ou à tous ? Depuis quand oppose-t-on poésie et chanson ? Grande musique et chanson ? Et pour préférer laquelle des deux ?

On commence dès aujourd’hui avec des extraits des Grenouilles d’Aristophane. On est en 405 avant J.-C., ce sont les citations les plus anciennes que j’ai trouvées qui comparent chanson (bonne ou mauvaise), poésie, etc. Les notions d’art majeur et mineur, voire même d’art tout court, sont peut-être anachroniques, mais c’est tout le charme du passé justement. Vous découvrirez qu’à l’époque, ce qu’on appellerait « art majeur », c’était l’art inspiré par les dieux ou les muses. Et « l’art mineur », plutôt un fatras de chansons populaires : de porteur d’eau, de courtisane, etc.

DIONYSOS.
Qu’est-ce que ce phlattothrat ? Vient-il de Marathôn, ou bien as-tu recueilli les chansons d’un tireur d’eau ?

ÆSKHYLOS.
Moi, j’ai ajouté de la beauté à ce qui était beau, pour ne point paraître faucher dans la prairie sacrée des Muses le même gazon que Phrynikhos. Lui, il emprunte au langage des courtisanes, aux skolies de Mélétos, aux airs de flûte kariens, aux thrènes, aux airs de danse. Cela sera bientôt mis en évidence. Qu’on m’apporte une lyre ! Mais à quoi bon une lyre pour lui ? Où est la joueuse de coquilles ? Viens ici, Muse d’Euripidès ; à toi revient la tâche de moduler ces vers.

Plus loin, Dionysos veut comparer le génie d’Euripide à celui d’Eschyle. Il renonce à s’appuyer sur leurs chants (un art trop « mineur » peut-être ?). Il décide plutôt de comparer leurs vers, en les pesant dans une balance, comme du fromage !

DIONYSOS.
Laissez là les chants.

ÆSKHYLOS.
J’en ai moi-même assez. Je veux maintenant le mettre en face de la balance, qui, seule, fera connaître la valeur de notre poésie et déterminera le poids de nos expressions.

DIONYSOS.
Approchez donc, puisque je dois apprécier le génie des deux poètes en marchand de fromage.

Texte intégral, ici. Et pour bien commencer la série, une chanson de Claude Nougaro, Art mineur.

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Pour tout maillot, j’avais la peau

La chanson sexuellement explicite 18/18
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Les meilleures choses ont une fin. À partir d’après-demain : punition, on reparle d’art majeur et d’art mineur. Pour conclure en beauté cette série, une plongée dans le passé. Brassens ne disait-il pas :

Eh bien, messieurs, qu’on se le dise
Ces belles dames de jadis
Sont de satanées polissonnes
Plus expertes dans le déduit
Que certain’s dames d’aujourd’hui,
Et je ne veux nommer personne !

D’abord, Bessie Smith, I need a little sugar in my bowl. Je vous laisse découvrir les paroles à double sens.

Il m’a vue nue, petit trésor explicite du temps jadis. Par Mistinguett.

Par Emma Liebel.

Je voudrais en savoir d’avantage, une chanson d’André Hornez et Paul Misraki, que j’ai découvert en écoutant l’excellente émission Tour de chant, sur France Musique. Par Lyne Clevers.

Trouver sur le Facebook de Floréal Melgar, un texte paillard de Voltaire en personne. Gaillardise, par Lionel Rocheman.

Perle d’un passé plus lointain encore, Le lion amoureux, fable de La Fontaine récitée par Fabrice Luchini. Je lui emprunte un titre rétrospectif pour la série : « Si la vérité vous offense, la fable au moins se peut souffrir ».

Plongeons encore plus loin dans le passé…  Les Stances de Ronsard, sur une musique de Guy Béart,  chantées par un certain Pierre Desproges avant qu’il ne se lance dans la blague. Les paroles sont un peu massacrées, la musique aussi, mais le document est exceptionnel.

Mais quand au lit nous serons
Entrelacés, nous ferons
Les lascifs selon les guises
Des amants qui librement
Pratiquent folâtrement
Dans les draps cent mignardises.

Encore quelque chose sur ce sujet qu’on ne quitte qu’à regret. La Fricassée parisienne, recueil de chansons de la Renaissance, avec de magnifiques polyphonies. Je vous recommande l’avant dernière piste, mise en musique par Clément Janequin d’un poème de Clément Marot, Un jour Robin vint Margot empoingner. On est quatre ou cinq siècles avant Gainsbourg… Par l’Ensemble Clément Janequin.

Un jour Robin vint Margot empoingner
En luy monstrant l’oustil de son ouvraige
Et sans parler la voulut besoingner.
Mais Margot dit « vous me feriez oultraige
Il est trop gros et long a l’avantaige ».
« Bien, dist Robin, tout en vostre fendasse
Je n’y mectray » ; adoncques il embrasse
Et seullement la moytié y transporte.
« Ha, dist Margot, en faisant la grimace,
Boutez y tout, aussy bien suys je morte ».

La vidéo de Matthias Bouffay sur la chanson de sexe m’a bien aidé à préparer cette série. Allez voir la chaine YouTube de ce grand connaisseur de la chanson. Ici.

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Du sexe au top 50

La chanson sexuellement explicite 17/18
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Je vous ai sélectionné le meilleur du sexe au Top 50 pour ce billet. Étienne, de Guesch Patti. Je viens de le réécouter, ça n’a pas trop vieilli, une bonne surprise. C’était le bon temps, quelle chance j’ai eue de grandir à cette époque.

Je vous passe aussi l’excellent C’est comme ça, Rita Mitsouko, avec l’extraordinaire Catherine Ringer. On ne sait pas trop de quoi ça parle, laissez-vous guider par votre imagination. Avec Marthe Lagache dans la télé au début du clip.

Vous avez vu les grand moulinet du guitariste Fred Chichin ? C’est le fameux « windmill » popularisé (ou inventé, la question est controversée) par Pete Townshend, le guitariste des Who. À retenir, ça pourra toujours vous servir à Questions Pour Un Champion.

La reine du Top 50, c’est bien sûr Mylène Farmer, la seule, l’unique qui a réussi à caser 18 titres numéro 1. Pourvu qu’elles soient douces est le premier et il bat pas mal d’autres records : clip le plus long (plus de 17 minutes), le plus cher, avec le plus de figurants, n’en jetez plus. Les paroles sont assez explicites.

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Quelle est la danse la plus torride ?

La chanson sexuellement explicite 16/18
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La valse, le tango, la décadanse, la lambada, et jusqu’au twerk : chaque décennie repousse les limites de l’indécence et propose une danse encore plus torride. Mais quelle est la danse la plus torride ? Moi, je vote pour La foumoila. Par les Inconnus.

Vous venez d’écouter une des chansons les plus courtes du Jardin aux Chansons qui Bifurquent : 26 secondes. (Ça me fait penser, Woody Allen disait : « Les femmes disent que je suis un mauvais coup. Ce sont vraiment de mauvaises langues, comment peuvent-elles dire ça en 2 minutes ? »).

Sinon, La foumoila est visiblement une parodie de la Soca Dance, danse tropicale traditionnelle inventée par TF1 et parue dans l’album Do you feel it, tout un programme. Charles D. Lewis, Soca dance.

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Du vulgaire

La chanson sexuellement explicite 15/18
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Après les fautes de goût, la franche vulgarité, qui a le mérite de la franchise justement. Dites, ça vous dirait… avec moi, par Michèle Brousse et Roland Giraud. Chanson écrite pour le film Vive les femmes, sur un scénario de Reiser, quelle époque.

Je vous passe aussi Daniela de Elmer Food Beat, grand succès dans les écoles d’ingénieur durant les années 1990.

Difficile de faire l’impasse sur Francky Vincent dans une série sur la chanson sexuellement explicite. Fruit de la passion. Citation : « Y a pas que la fesse dans la vie, il y a le sexe aussi. ». Merci Franky pour cette leçon de sagesse.

Bon, le fin du fin, ça reste Jean-Pierre Marielle, total respect. « T’es vraiment bien bidochée », la classe, ça mitraille sec. Extrait de Comme la lune, avec Sophie Daumier.

La chanson, c’est Maracuja, par le groupe Les étoiles. Composition de Philippe Sarde, qui savait vraiment tout écrire.

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Fautes de goût et décalages divers

La chanson sexuellement explicite 14/18
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La chanson sexuellement explicite est évidemment un espace privilégié pour diverses fautes de goût intentionnelles et autres décalages balourds. Par exemple, prenez l’homme le moins sexy du monde et faites lui chanter des bidules plus ou moins suggestifs entre de longues paires de jambes chaussées de cuissardes. Qu’est-ce qu’on rigole. Marcel Zanini, Tu veux ou tu veux pas ?

Je t’aime moi non plus, chanté par le chœur d’hommes de l’opéra Garnier, ça prend un relief bouffon. Cette reprise était la chanson-hôn préférée de Philippe Meyer il me semble.

Les sucettes encore, par l’ensemble vocal Garnier, dirigée par Gainsbourg en personne et présentée par Jacques Martin, probablement lors d’une de ses tentatives pour battre le record du mauvais gout dans la catégorie rire gras. Je ne vous sers pas une n-ième resucée  de l’histoire des Sucettes, y en a marre. Ceux qui ne connaissent pas peuvent aller voir ici.

À la décharge de Gainsbourg, il n’était pas le seul à écrire des paroles équivoques pour France Gall. La petite, en duo avec Maurice Biraud. Et croyez-le ou pas, les paroles sont de Robert Gall, père de la jeune France.

Puisqu’on parlait des Sucettes, je vous passe Banana split, un rien moins rabâchée et plutôt meilleure comme chanson. Lio, qui fait une entrée bien tardive au 745è billet du blog.

Une reprise toute récente, avec les Fatals Picards, et Lio la magnifique, bien sûr.

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Le meilleur, c’est Bashung

La chanson sexuellement explicite 13/18
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Passé l’effet de sidération de Je t’aime moi non plus, comment encore écrire des chansons sexuellement explicites ? Les tentatives un peu ratées de Jean Yanne, Herbert Léonard ou Jean Ferrat montrent que malgré l’absence de censure (ou peut-être à cause de son absence ?) ça n’a rien d’évident. Gainsbourg aurait tué le job. Lui-même a connu un coup de mou après Je t’aime moi non plus, voir les billets précédents.

Bashung est peut-être celui qui a su renouveler le genre avec le plus de bonheur. Je vous passe trois de ses chansons plus ou moins explicites. Comme les paroles sont assez obscures (voir ici), on peut imaginer bien des choses… je vous épargne les explications de texte.

Ma petite entreprise.

Madame rêve.

Malédiction, c’est ma préférée.

Vous avez remarqué ? Les trois titres commencent par « ma ». Parlez-en à votre psychanalyste.

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La pornographie

La chanson sexuellement explicite 12/18
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La chanson ne s’est pas tellement essayée à la pornographie. Il faut dire que le porno, c’est plus fait pour être vu qu’entendu, pour ce qu’on m’en a dit bien sûr. Selon Wikipedia,  la pornographie est une « représentation complaisante — à caractère sexuel — de sujets, de détails obscènes, dans une œuvre artistique, littéraire ou cinématographique, cette représentation explicite d’actes sexuels finalisés ayant pour but de susciter de l’excitation sexuelle ».

Si l’on s’en tient à cette stricte définition, la première tentative de chanson porno, peut-être la dernière, on la doit sans doute à Gainsbourg, je vous renvoie au billet précédent. Toutefois, au milieu des années Top 50 sont apparues des chansons érotiques aussi sinistres qu’un porno soft sur M6 à 22h55. Regardez le clip ci-dessous, c’est curieux comme laideur. Et la tête qu’ils tirent les deux tourtereaux, ça n’a pas l’air drôle tous les jours pour eux, surtout quand ils s’aiment. Quand tu m’aimes, par Herbert Léonard.

La parolière, c’est Vline Buggy, qui est surtout connue pour avoir écrit beaucoup de chansons de Claude François. Une spécialiste de la chanson à décor, des ambiances : Le pénitencier, Céline ou Le petit âne gris d’Hugues Auffray, c’est elle. Pour cette ambiance là, elle s’est un peu plantée, mais ce n’était pas le plus facile. Moins connu, toujours pour Herbert Léonard, Et toi, sexuellement parlant. Cette fois, la musique est d’un certain Julien Lepers, gloire à lui. Déniché par le site horreursmusicales.com…

Spécialement pour ce billet, je vous ai dégoté une star du porno qui s’est essayée à la chanson : Ilona Staller, plus connue sous son pseudonyme : la Cicciolina. Je suppose que l’exemple n’est pas isolé, mais je me suis refusé à trop enquêter sur ce sujet par égard pour ma e-réputation. J’attends les suggestions de mes lecteurs. La Cicciolina, actrice, politicienne, et donc chanteuse. Baby love.

Vous avez vu ? Étonnant comme la mauvaise qualité des vidéos sur YouTube renouvelle le flou hamiltonien. Pour ceux qui ne connaissent pas, le concept nous vient de David Hamilton, photographe érotique qui a aussi réalisé des films. Un critique facétieux de Télérama écrivait à leur propos : « Dans la salle, les spectateurs crient ‘mise au point’ ».

La Cicciolina a épousé l’artiste kitsch Jeff Koons, et ils ont réalisé ensemble une exposition pornographique d’art contemporain : Made in Heaven. Il parait que le scandale a été unanime chez les critiques d’art, comme quoi ça restait possible en 1990. Puisqu’on est sur un blog de chanson et tout public, je retiens que l’exposition emprunte son titre à une chanson posthume de Freddie Mercury. Made in heaven, par Queen.

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