Les eaux de mars ont suscité quelques discussions ou commentaires. Je vous passe une excellente version par João Gilberto (avec tout le reste de l’album qui suit).
Dans un commentaire, Juthova nous propose une version punk au charme discutable. Par MSS FRNCE.
J’ai complètement oublié, mais il y a deux jours, mon petit blog fêtait ses deux ans… Il y aura de grandes célébrations, je vous en reparle plus tard.
Nougaro aimait la musique brésilienne, puisqu’il a mis des paroles sur des musiques de Chico Buarque, Gilberto Gil ou Baden Powell. Il n’était pas le seul me direz-vous… À l’entrée « Brésil » de son Dictionnaire amoureux de la chanson française, Bertrand Dicale écrit :
La chanson française est si souvent brésilienne qu’il faut se demander si c’est seulement une affaire de musique.
Et plus loin, à propos de la France et du Brésil :
Nations moyennes mais nations encore capables d’indépendance musicale, France et Brésil conversent en complices, en amis, en parents.
Vous pouvez retourner voir la série sur la Samba de uma nota só, et il y aura peut-être une série sur le Brésil un de ces jours. Mais pourquoi Nougaro n’a-t-il rien chanté sur une musique de Tom Jobim ou de João Gilberto alors ?
Tom Jobim, en duo avec Elis Regina, Aguas de Março.
João Gilberto, tout comme Nougaro, a assez peu composé. On lui doit malgré tout de bonnes chansons comme Bim Bom.
Vous avez aimé Jobim et Gilberto ? En bonus, les voilà ensemble. Garota de Ipanema.
Le chanteur, tout comme la prostituée, doit aguicher le client. Rien de tel qu’un bon petit « hook ». Si j’en crois wikipedia : « Un hook (crochet) est un procédé musical, souvent un court riff, un passage ou une phrase, utilisé dans la musique populaire pour capter l’attention de l’auditeur. » Le hook est le plus souvent rythmique et/ou mélodique. Il peut être instrumental, mais lorsqu’il est pris en charge par le chanteur, il marchera d’autant mieux qu’il fera usage de syllabes régressives : « yop’la », ou « boum » par exemple. Si vous arrivez à caser les deux à la suite, c’est encore mieux. Prospère, par Maurice Chevalier.
Comme pour L’accordéoniste, la musique, et le hook donc, font oublier la violence des paroles. À tel point que les publicitaires n’ont pas hésité à reprendre la chanson pour vendre une marque de pain d’épice à nos chers petits enfants !
Vous pouvez vous amusez à collectionner les chansons avec « boum » (et transmettez-les moi, je ferai une série sur le sujet) : Boum de Trenet, Boum, Boum, Boum de Mika, Les Playboys de Jacques Dutronc, Comme un boomerang de Gainsbourg. En tirant un peu, il y a aussi Bim Bom de João Gilberto. Et puis une qui est déjà passée dans le blog… Qui saura la retrouver ? C’est la petite devinette du jour. Un indice : réécoutez tout depuis le début, vous la retrouverez à coup sûr.
Sinon, merci à NP, internaute de Lyon 6è et plus fidèle commentatrice du blog, pour m’avoir signalé une erreur au début de la série : en fait Sanseverino chante bien le dernier couplet de Cayenne, je vais corriger ça. Et dans la série sur Brassens, je pointais vers une vidéo de Philippe Jaroussky chantant Gastibelza. La vidéo a été retiré de YouTube, je n’y peux rien…
Après le chef d’œuvre d’hier (tiens c’était le 1er avril), on continue la série Samba de uma nota. La version la plus belle, par João Gilberto. Pas de fioriture : juste la guitare et la voix. Admirez la précision de l’accompagnement, le placement et tout et tout.
Avez-vous bien écouté Jonasz au début de cette série ? Il disait qu’il avait de « l’affinité pour Desafinado« . Explication :