Un juif célèbre

Les Juifs et la chanson IV – Image des juifs dans la chanson 6/19

Je vais commencer ce billet en vous racontant une histoire authentique. Un juif américain très pieux envoie son fils en vacances en Israël, or le fils revient converti au christianisme. Désespéré, le père va consulter un célèbre rabbin : « Sage entre les sages, qu’ai-je fais pour que mon fils trahisse ainsi la religion de nos ancêtres ? » Le rabbin lui dit : « écoute, c’est incroyable, je n’ai jamais osé en parler à personne, mais il m’est arrivé exactement la même histoire qu’à toi, malheur à nous. Je vais en référer directement au Tout-Puissant ». Dans sa prière, il demande « Mon Dieu, nous avons envoyé nos fils en Israël et ils sont revenus convertis au christianisme, quel malheur ». Dieu répond : « C’est encore plus terrible que tu ne le penses, il m’est arrivé exactement la même chose ».

Et oui, le juif le plus célèbre est probablement Jésus. Si vous en doutiez, considérez qu’il est rentré dans le business de son père, qu’à 33 ans, il n’était pas encore marié et croyait que sa mère était vierge (mère qui le prenait d’ailleurs pour Dieu). Le Christ comme juif apparaît dans quelques chansons, comme dans Hosanna ! de Charles Aznavour.

Je vous propose aussi un extrait des paroles des Vigiles de Léo Ferré, dont je ne trouve aucun enregistrement.

Je vois un juif descendre d’une croix
Et qui vient les battre
Dans tous leurs théatres
Histoir’ de chanter
Le chant des libertés qui viennent du bout du monde

Ou encore Ton Christ est juif, qui appartient au répertoire antiraciste énumératif. Julos Beaucarne.

1 – Le chandelier
2 – Le mot « juif » dans des listes
3 – La chanson anticléricale œcuménique
3bis – Souchon et Ferré
4 – Le juif non-dit
5 – Les juifs chez Gainsbourg
6 – Un juif célèbre
7 – L’Aziza
8 – La chanson pro-israélienne
9 – Le conflit israélo-palestinien
10 – Image des juifs dans le rap
11 – L’anti-antisémitisme de Pierre Perret
12 – La chanson antisémite
13 – On peut rire de tout, mais pas en mangeant du couscous
14 – Les mères juives
15 – Betty Boop
16 – Noirs et juifs aux USA
17 – Nica
18 – Noirs et juifs en chanson chez Jean-Paul Sartre
19 – Azoy
19bis – Retour sur quelques commentaires

 

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Anna de Noailles

La chanson, art majeur ou art mineur VII. Été 2019, chaque jour un poète, 34/68
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C’est l’été 2019, chaque jour une poétesse. Aujourd’hui Anna de Noailles, née en 1876.

Claire Gignac nous chante Si je n’aimais que toi en toi, sur une musique de Julos Beaucarne.

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Marceline Desbordes-Valmore

La chanson, art majeur ou art mineur VII. Été 2019, chaque jour un poète, 14/68
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C’est l’été 2019, chaque jour une poétesse. Aujourd’hui Marceline Desbordes-Valmore, née en 1786.

Julien Clerc nous chante Les séparés.

Vous aurez remarqué qu’on passe aujourd’hui la deuxième poétesse au quatorzième billet de la série, douze hommes et deux femmes seulement. J’en profite pour indiquer que Le Jardin n’utilise pas l’orthographe inclusive, il n’y a pas de poète.sse ni de chanteur.euse sur le blog. Je n’hésite pas en revanche à écrire « chaque jour une poétesse » même si les autres jours, ce sont souvent des poètes.

Fêtons ça avec un bonus. Barbara d’Alcantara nous chante Vous aviez mon cœur, sur une musique de Julos Beaucarne.

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S’il l’avait voulu

Brassens et les poètes 3/8
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Je continue avec Paul Fort l’étude des poètes mis en musique par Brassens. On a déjà noté dans ce blog que c’était le poète le plus adapté par Brassens avec quatre chansons : La Marine, Si le bon Dieu l’avait voulu, Le petit cheval et Comme hier  (déjà passée ici). Je vous passe aujourd’hui Si le bon Dieu l’avait voulu.

Très bonne vidéo sur le site de l’INA : ici.

On est là dans une configuration totalement différente d’Antoine Pol. On a vu qu’Antoine Pol dit ce que Brassens ne dit pas ou ne sait pas dire. Avec Paul Fort, on a plutôt affaire à l’inspirateur principal de Brassens, celui qui écrivait du Brassens avant Brassens. Dans Brassens ?, de Bertrand Dicale, page 51, on lit :

Dans une interview radiophonique recueillie à l’occasion de la mort de Fort, Brassens dit : « Paul Fort me convenait beaucoup plus que d’autres à cause de son langage familier, de son langage populaire et pittoresque. Mais une familiarité et un pittoresque qui cachaient beaucoup d’art. Un art très, très savant ».

On découvre là le Brassens « très savant », fin connaisseur de toute la poésie française, de la plus académique à la plus confidentielle ou populaire. Toujours dans le livre de Dicale, on découvre d’ailleurs une étonnante filiation : Brassens, le fils. Paul Fort, le père. Et le grand-père serait Gustave Nadaud, poète-chanteur du XIXè siècle aujourd’hui un peu oublié, peut-être le tout premier auteur-compositeur-interprète.  Brassens et Paul Fort lui ont beaucoup emprunté. Pour preuve, Si la Garonne l’avait voulu, de Gustave Nadaud. La filiation avec Si le bon Dieu l’avait voulu est limpide.

Jules Beaucarne a écrit une autre musique pour le même texte (il ignorait peut-être l’existence d’une musique originale).

Pour finir, un enregistrement de Si la Garonne l’avait voulu, en 1903 par un certain Charlus. Vous noterez qu’à l’époque on disait « le Volga » et non pas « la Volga ».

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Étrange et pénétrant

L’affaire Verlaine 8/9
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On arrive très bientôt au bout de cette série sur Verlaine. Une dernière belle mise en musique d’une des ses poésies les plus célèbres, Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant, par Julos Beaucarne.

 

Jusque là je ne vous ai mis que des poésies un peu didactiques de Verlaine. En voici une plus légère.

La lune blanche
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée …

Ô bien-aimée.

L’étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure …

Rêvons, c’est l’heure.

Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l’astre irise …

C’est l’heure exquise.

 

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