Livraison bakchich prodigieux pour régime de l’Amérique 1/8
Les lecteurs de ce blog ont noté depuis longtemps qu’il ne suit pas l’actualité. Pour s’en réjouir, le regretter, ou bien sûr s’en tamponner. C’est à la fois par parti pris et pour des raisons pratiques : alors que certaines séries sont en préparation pendant des mois ou même des années, comment suivre l’actualité ? Car je n’ai pas que ça à faire…
Mais l’actualité est vraiment brûlante ces temps-ci. Alors, à l’instar de Borat Sagdiyev, je propose une « livraison bakchich prodigieux pour régime de l’Amérique ». Et oui, offrons à l’Amérique rien moins qu’un nouvel hymne national. Elle en a grand besoin, et qui mieux qu’un blog de chansons peut proposer un hymne ? Chères lectrices, chers lecteurs, proposez, proposez : un nouvel hymne national pour l’Amérique ! Si on se dépêche, il sera peut-être chanté à l’investiture du nouveau président, ça ferait de la pub au Jardin, alors merci de vite trouver un truc, n’importe quoi.
En attendant, étudions en détail l’hymne actuel, The star-spangled banner (la bannière étoilée). Sa musique est tirée d’une chanson à boire et ses paroles relatent un épisode héroïque d’une bataille contre les Anglais en 1812. Je ne vais pas recopier plus longuement Wikipedia, écoutons-le dès aujourd’hui. Puisqu’ici les chansons bifurquent, je propose de commencer par la version des Chœurs de l’Armée rouge. Extrait de l’album Les Chœurs de l’Armée rouge en hommage à l’Amérique.
Et puis une première proposition de nouvel hymne national, spécifiquement taillée pour l’Amérique de Donald Trump, Le père Ubu, de Dick Annegarn.
Si vous êtes fidèles à ce blog depuis longtemps, vous avez remarqué qu’il ne suit que de très loin l’actualité… Ce n’est pas seulement un choix. Mon planning est bien rempli ce qui m’oblige à m’organiser et à préparer mes séries à l’avance pour garder un flux régulier. Par exemple, la série en cours sur la cigarette a été écrite il y a plusieurs semaines. Il se trouve qu’elle convient particulièrement mal à la période : aucun confiné n’a besoin qu’on enfume son appartement, même virtuellement. Alors je vais commettre l’impensable : interrompre une série en cours !!
À partir de demain, il y aura une série surprise, plus adaptée aux circonstances. On reprendra la cigarette plus tard. Ce sera un peu comme une pause clope. Avant d’écraser mon mégot, je fais le point sur les commentaires et propositions des lecteurs. Patrick Hannais de Villeurbanne me propose Nicotine Queen de Dick Annegarn.
Je me demande si Dick Annegarn fait référence à Acid Queen, des Who ? Les deux musiques ont quelques points communs, sans trop se ressembler. Par Tina Turner.
Pierre Delorme me propose Les Gauloises bleues d’Yves Simon.
François m’informe que La cigarette après l’amour est une chanson de Sophie Makhno. Ça m’avait échappé, je viens de découvrir cette autrice-compositrice, merci. Et Bruno me signale d’autres interprétations, notamment celle de Babylon Circus.
Genzo le parolier me signale dans un commentaire que je n’ai rien passé de Nicolas Boileau, et me propose Boileau, par Dick Annegarn et Bigflo et Oli.
Patrick Hannais me signale que L’ami Zantrop de Boby Lapointe comporte d’assez longues citations du Misanthrope de Molière (qu’on a déjà longuement évoqué dans ce blog, ici).
Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode Qu’affectent la plupart de vos gens à la mode ; Et je ne hais rien tant, que les contorsions De tous ces grands faiseurs de protestations.
C’est la série d’été du Jardin aux Chansons. Je vous rappelle qu’on cherche ce qui se cache derrière 62 chansons… Aujourd’hui, Mireille, histoire d’une mouche par Dick Annegarn.
Pour l’élection du président américain, j’ai passé un billet spécial, avec Ubu, chanson inspirée à Dick Annegarn par la pièce de théâtre Ubu roi d’Alfred Jarry. Mais en fait, la pièce de théâtre elle-même comporte une chanson de circonstance, La chanson du décervelage. Ici chantée par une troupe de théâtre inconnue. Extrait :
Quand le dimanche s’annonçait sans nuage, Nous exhibions nos beaux accoutrements Et nous allions voir le décervelage Rue d’l’Échaudé, passer un bon moment. Voyez, voyez la machine tourner, Voyez, voyez la cervelle sauter, Voyez, voyez les rentiers trembler ; Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !
Le premier volet de l’énigme, c’était une chanson de Brassens chantée par Renaud, le sixième volet, c’est une chanson de Renaud chanté par le collectif « La bande à Renaud ». Et puis, au troisième volet, on a eu une chanson de Dick Annegarn chantée par le collectif Sol en Si, totalement disjoint de la Bande à Renaud. Hum… 3 et 3 font 6… Y aurait-il là-dessous quelque diablerie mathématique ? Vérifions vite les décimales du nombre d’or à tout hasard…
Je vous rappelle qu’on cherche le lien secret unissant les chansons de la série. La chanson du jour est Le père Ubu, de Dick Annegarn. On l’a déjà passée dans le blog pour « fêter » l’élection d’un père Ubu véritable à la tête des USA, voir ici.
Je vous en propose aujourd’hui une version par le collectif Sol en Si, avec Maxime Le Forestier à la voix lead et une petite chorale de luxe : Francis Cabrel, Michel Jonasz, Catherine Lara, Maurane, Alain Souchon et Zazie.