Les meilleures choses ont une fin. À partir d’après-demain : punition, on reparle d’art majeur et d’art mineur. Pour conclure en beauté cette série, une plongée dans le passé. Brassens ne disait-il pas :
Eh bien, messieurs, qu’on se le dise Ces belles dames de jadis Sont de satanées polissonnes Plus expertes dans le déduit Que certain’s dames d’aujourd’hui, Et je ne veux nommer personne !
D’abord, Bessie Smith, I need a little sugar in my bowl. Je vous laisse découvrir les paroles à double sens.
Il m’a vue nue, petit trésor explicite du temps jadis. Par Mistinguett.
Par Emma Liebel.
Je voudrais en savoir d’avantage, une chanson d’André Hornez et Paul Misraki, que j’ai découvert en écoutant l’excellente émission Tour de chant, sur France Musique. Par Lyne Clevers.
Trouver sur le Facebook de Floréal Melgar, un texte paillard de Voltaire en personne. Gaillardise, par Lionel Rocheman.
Perle d’un passé plus lointain encore, Le lion amoureux, fable de La Fontaine récitée par Fabrice Luchini. Je lui emprunte un titre rétrospectif pour la série : « Si la vérité vous offense, la fable au moins se peut souffrir ».
Plongeons encore plus loin dans le passé… Les Stances de Ronsard, sur une musique de Guy Béart, chantées par un certain Pierre Desproges avant qu’il ne se lance dans la blague. Les paroles sont un peu massacrées, la musique aussi, mais le document est exceptionnel.
Mais quand au lit nous serons Entrelacés, nous ferons Les lascifs selon les guises Des amants qui librement Pratiquent folâtrement Dans les draps cent mignardises.
Encore quelque chose sur ce sujet qu’on ne quitte qu’à regret. La Fricassée parisienne, recueil de chansons de la Renaissance, avec de magnifiques polyphonies. Je vous recommande l’avant dernière piste, mise en musique par Clément Janequin d’un poème de Clément Marot, Un jour Robin vint Margot empoingner. On est quatre ou cinq siècles avant Gainsbourg… Par l’Ensemble Clément Janequin.
Un jour Robin vint Margot empoingner En luy monstrant l’oustil de son ouvraige Et sans parler la voulut besoingner. Mais Margot dit « vous me feriez oultraige Il est trop gros et long a l’avantaige ». « Bien, dist Robin, tout en vostre fendasse Je n’y mectray » ; adoncques il embrasse Et seullement la moytié y transporte. « Ha, dist Margot, en faisant la grimace, Boutez y tout, aussy bien suys je morte ».
La vidéo de Matthias Bouffay sur la chanson de sexe m’a bien aidé à préparer cette série. Allez voir la chaine YouTube de ce grand connaisseur de la chanson. Ici.