De jolies putes

Paralipomènes 62/67
(la série qui revient en 68 billets sur les 44 premiers thèmes du blog)
123456789
101112131415161717bis1819
20212223242526272829
30313233343536373839
40414243444546474849
50515253545556575859
6061626364656667

La quarante-troisième série du blog était consacrée à la place éminente occupée par les prostituées dans la chanson. Je vous ai passé une chanson de Barbara, assortie d’un témoignage tiré de ses mémoires, ici. Mais elle a aussi chanté De jolies putes vraiment, vision pleine d’humour d’un bordel dans une atmosphère toute coloniale. Paroles de Remo Forlani, musique très réussie de Barbara.

Tous les thèmes

Hop la

Putain de métier 7/11
1234567891010bis11

Hypothèse hardie et rabâchée : une des raisons du grand nombre de personnages de prostituées évoqués par les chanteurs est la proximité entre les deux métiers. C’est dit presque explicitement au début de L’accordéoniste, où à la fin de sa journée de travail, notre professionnelle passe de vendeuse à acheteuse :

Quand son boulot s’achève
Elle s’en va à son tour
Chercher un peu de rêve
Dans un bal du faubourg

Effectivement, prostituées et chanteurs partagent beaucoup : métier qui ne produit rien, qui vend du plaisir, métier de la rue devenu métier de l’internet. Ils offrent rêve, fantasmes, amour. Toutes ces chansons sur les putains ne sont-elles pas des autofictions ?

Barbara dans son autobiographie, Il était un piano noir, Mémoires interrompus, raconte une expérience vécue quand elle avait 20 ans, après plusieurs semaines d’errance à Bruxelles en quête d’un engagement comme chanteuse :

Un soir, je descends dans la rue pour me prostituer. Ce n’est pas le malheur, le grand malheur; mais c’est un grand chagrin.

Pour de l’argent, pour manger ou pour élever un enfant, par amour pour un « mec », pour payer sa « dope », rarement par vice, c’est ainsi que ça commence.

Ce métier là, j’aurais aimé le faire comme un sacerdoce, un vrai don de soi. Donner de l’amour. Je l’ai écris : je suis une petite sœur d’amour, hop la ! … Être petite sœur d’amour, chanter, prendre le voile, tout ça, c’est du pareil au même. Sauf que chanter, monter sur scène en pleine lumière, revêtue de son habit de scène, c’est faire montre d’un grand égocentrisme et d’une belle indécence.

Vous avez remarqué, encore une chanson qui nous parle de Verlaine… Retournez donc voir la série consacré à cet étrange phénomène, ici.

Tous les thèmes