Et voilà une chanson qui, une fois n’est pas coutume, fait le pont entre le thème du moment proposé par Nicolas dans le Jardin aux chansons qui bifurquent, amour et mélancolie des villes, et la Balade aux jardins actuels.
Je n’oublierai jamais
que, malgré le désir d’un amour infini, à être sans cesse sur la mer Comme un pirate,
Des faux pas
en Fuis-moi,
tu m’arraches le cœur (Pulling out)
en ne faisant de moi que ton ancre (Your Anchor)
même si je vaux bien mieux que ça (Better than this).
Aujourd’hui, on célèbre Tokyo, avec ma version préférée de God save the queen des Sex Pistols. Dans le film Lost in translation par Fumiro Hayashi (pour information, « Fumiro Hayashi » ne veut pas dire « fumer la moquette » en japonnais comme on le croit souvent) .
Quand j’ai vu Lost in translation, cette scène m’a comme fascinée, et j’ai la surprise de lire qu’elle est en fait le point de départ du film. Lu sur wikipedia :
Après avoir entendu l’interprétation de la chanson God Save the Queen des Sex Pistols par son ami Fumihiro Hayashi (Charlie dans le film) lors d’un karaoké, Sophia Coppola décide qu’elle veut mettre cela dans un film, ainsi que les lumières de la ville et l’hôtel Hyatt. Coppola passe six mois à écrire le scénario du film, couchant sur le papier des impressions et de courtes histoires qu’elle relie ensuite entre elles.
Notez que la page Wikipedia française de God save the queen ne mentionne pas la version des Sex Pistols, tandis que celle en anglais oui. How shoking. Bon, puisqu’on en parle, je vous la mets. Vous noterez que les punks anglais chantent avec un drapeau anglais, tandis que les punks français ne chantent pas avec un drapeau français.
Aujourd’hui, quelques images de La Havane, tirée du film de Wim Wenders, Buena Vista Social Club. J’apprends sur Wikipedia que la chanson Chan Chan de Compay Segundo fait référence à Alto Cedro, Marcané, Cueto et Mayarí, villes de l’est de Cuba. Chan chan par Eliades Ochoa, Compay Segundo, Ibrahim Ferrer, Ry Cooder, Manuel Mirabal, Orlando « Cachaito » Lopez, Carlos Gonzalez, Alberto Valdes et Joachim Cooder.
On célèbre un grand écrivain aujourd’hui. Partez pour une belle promenade de trente minutes. Le bestiaire de Paris. Musique de Francis Lai, avec les voix de Mouloudji, Magali Noël et bien sûr Bernard Dimey.
S’il vous reste deux minutes, essayez Paris mon camarade.
Tiens, j’aurais pu mettre ce qui suit dans la série sur les bouchers. Admirez l’attention au rythme, c’est vraiment de la poésie de parolier.
Le borgne était capable, et sans cérémonie, D’éventrer un chrétien pour trois ou quatre francs Un tueur a le droit de gagner bien sa vie Et d’arroser le coup le soir, au tapis franc
Coupe-gorge voisin des berges de la Seine, Où le chef enseignait à couper le jarret, Taverne sous la terre au creux du cours La Reine, Où la canaille aimait à rendre ses arrêts.
Le surin disparu, la balafre est vulgaire. Et le vin de Suresne a perdu son bouquet Même en l’Ile Saint-Louis, on ne saigne plus guère Monsieur de La Bretonne a déserté le quai.