Vive le nucléaire, yeh man, rastafire …

Incroyable mais vrai – 2/6
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Rappel, nous devions marier cinq chansons et cinq chanteurs.

Les chanteurs (par ordre alphabétique) :
– Didier Bourdon
– Carlos
– Bob Marley
– Michel Sardou
– Charles Trenet

Les chansons (par ordre de longueur du résumé) :
– Une chanson qui défend Lénine
– Une chanson ouvertement antisémite
– Une chanson qui fait la promotion de l’industrie nucléaire
– Une chanson qui demande que tous les immigrés chinois rentrent dans leur pays
– Une chanson pour enfants qui fait (presque) explicitement la promotion du tourisme sexuel

Vous vous imaginez peut-être que Bob Marley, grand défenseur des opprimés a loué Lénine ? Que Sardou, après avoir défendu nos chantiers navals (dans sa chanson Ne m’appelez plus jamais France) s’est mis au service de notre industrie nucléaire ? Que Trenet, homme aux opinions politiques mal cernées, qui  a commencé sa carrière dans les très troubles années 1930, ait pu se laisser aller à une chansonnette antisémite aujourd’hui oubliée ? Que Didier Bourdon ait commis un sketch anti-chinois au Petit théâtre de Bouvard ? A moins que Trenet, qui a été inquiété pour des affaires de mœurs, n’ait fait la promotion du tourisme sexuel ? Mais pourquoi Carlos chanterait-il alors une chanson antisémite ? Tout faux évidemment, ça ne serait pas incroyable.

Commençons à démêler ce sac de nœuds. En ce jour anniversaire de la catastrophe de Fukushima, on révèle que Bob Marley prenait fait et cause pour l’industrie nucléaire. Et pas dans une chanson de derrière les fagots : c’est dans l’un de ses plus grands tubes !

C’est dit, vers 1min50s :

« Have no fear for atomic energy,
‘Cause none of them can stop the time. »

Dit, c’est dit : il ne faut pas craindre l’énergie atomique !

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Incroyable mais … vrai !

Incroyable mais vrai – 1/6

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Après plusieurs jours de Bach et de célébrations, vous voilà tous lassés : où sont les chansons et les thèmes ? Et les énigmes ? Pour me rattraper, je vous propose aujourd’hui une super-énigme, avec plein de chansons à la clef. Il s’agit de marier un chanteur avec une chanson complètement contre-nature, et qu’il a pourtant chanté. Par exemple, ce mécréant de Brassens défendant la messe en latin (vous savez tous que ça existe, c’était juste un exemple pour saisir l’idée, et puisqu’on en parle, c’est la chanson du jour).

Tempête dans un bénitier est très difficile à trouver sur youtube. Cliquer sur le lien ci-dessous, vous la trouverez sur le site de l’INA, qui propose plein de vidéo sur Brassens.

http://www.ina.fr/video/CAB7601175101

Notez qu’un enjambement osé produit une rime qui ne l’est pas moins :

« O très sainte Marie mère de
Dieu dites à ces putains
De moines qu’ils nous emmerdent,
Sans le latin »

Pour en savoir plus sur les enjambements et Brassens, allez donc chez les amis de Crapauds et Rossignols, c’est ici. Mais voilà la devinette : il y a cinq chanteurs, et cinq chansons données sous forme d’un résumé sibyllin. Il faut retrouver qui chante quoi.

Les chanteurs (par ordre alphabétique) :
a. Didier Bourdon
b. Carlos
c. Bob Marley
d. Michel Sardou
e. Charles Trenet

Les chansons (par ordre de longueur du résumé) :
1. Une chanson qui défend Lénine
2. Une chanson ouvertement antisémite
3. Une chanson qui fait la promotion de l’industrie nucléaire
4. Une chanson qui demande que tous les immigrés chinois rentrent dans leur pays
5. Une chanson pour enfants qui fait (presque) explicitement la promotion du tourisme sexuel

Alors qui chante quoi ?

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Merci !

Merci ! 

Avant de démarrer une nouvelle série, je voulais dire un grand merci à ceux qui suivent ce blog, par exemple à « écureuil avisé », une internaute de Paris 10è pour son gentil commentaire sur Michèle Bernard. Je réponds à quelques questions parues dans les commentaires ou adressées directement.

À propos de l’adresse de ce blog

Un internaute anonyme demande pourquoi j’ai changé l’adresse du blog. Tout simplement parce qu’au départ je n’avais pas de nom valable pour ce blog. « Chanson du jour », c’était un peu nul, et déjà pris en plus. J’ai pensé à « Jardin aux chansons qui bifurquent », et j’ai voulu que l’URL soit conforme au nom du blog. Désolé pour les inconvénients occasionnés, c’est la dernière fois. 

À propos de l’École Normale Supérieure de Fontenay

Merci à NP, internaute de Lyon 6è de me signaler que, selon sa maman, la chanson de Maxime Le Forestier, Fontenay aux Roses, ne peut pas concerner l’École Normale Supérieure, aux motif que le texte ne colle pas à la réalité de l’École. Par exemple, les normaliennes n’avançaient pas en rang par deux. C’est oublier que les chansons sont parfois plus affaire de fantasmes que d’exactitude… Mais il est difficile de mener une enquête sérieuse sur cette affaire. Je tenais l’information de longue date et de je ne sais où : tout le monde sait bien que Maxime parle de l’ENS. La page wikipedia de la chanson est formelle sur ce point, mais ne cite aucune source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fontenay-aux-Roses_%28chanson%29

Il pourrait bien s’agir d’une légende urbaine, ou plutôt peri-urbaine en l’espèce. Si quelqu’un détient une information étayée, merci d’en faire état (dans les commentaires tant qu’à faire, que tout le monde en profite).

À propos de Gainsbourg et de l’École Polytechnique

Merci à Henri, internaute de Paris 10è, pour son commentaire sur ma page facebook. J’ai dit plus haut que la chanson était plus affaire de fantasme que d’exactitude, mais je me demande si avec Gainsbourg, ça n’est pas le contraire, lui qui disait que la connerie est la décontraction de l’intelligence…   Nous parlons de Qui est « in » qui est « out », la chanson de Gainsbourg qui fait prétendument allusion à l’École Polytechnique (également appelée « X »). Voici le commentaire d’Henri :

« Non, Nicolas, « la botte » ça n’a rien à voir avec l’X, mais bien avec une relation sexuelle, dans un argot archaïque aujourd’hui : on entendait l’expression : proposer la botte à une dame… Et c’est davantage dans l’esprit de Gainsbourg auquel Polytechnique était assez étranger… »

Mouais… Revenons à la chanson. Le refrain relève de ce sous-genre de la chanson qui explore sous forme de liste toutes les modalités d’une certaine situation. Gainsbourg excellait dans cet exercice qu’il abordait avec une précision discrète, comme dans Les petits papiers ou Ford Mustang. Ici, le bref catalogue énumère des situations où il faut sortir dans les premiers d’un classement ou satisfaire aux exigences d’un décompte.

« Jusqu’à neuf tu es OK, tu in, après quoi, tu es KO, tu es out. C’est idem pour la boxe, le ciné la botte et le Cash Box ». À la boxe, il est bien connu que l’arbitre compte jusqu’à dix avant de proclamer le KO du boxeur à terre.  Le Cash Box était un magazine américain qui publiait des palmarès du hit-parade. Le ciné, je ne sais pas trop ce qu’il fait là, mais c’est probablement une référence au box-office. Reste la « botte »… C’est effectivement une relation sexuelle en vieil argot (je ne savais pas), mais qu’est-ce que ça viendrait faire parmi les classements alors ?  Tandis qu’à l’X,  la botte est précisément un classement, comme expliqué dans le post ici débattu.

L’expression « sortir dans la botte », au sens de « sortir bien classé d’une école », je l’ai entendue de mes propres oreilles il y a longtemps, à propos d’un collègue de mon papa, de qui je la tiens. Si moi je l’ai entendue, pourquoi pas Gainsbourg ? Avec les grandes oreilles qu’il avait…

Pour finir, qu’importe « l’esprit de Gainsbourg » ? Le texte n’a-t-il pas son autonomie ? Aïe, me voilà en train de resservir Contre Sainte-Beuve et de refaire le coup de Sur Racine 50 ans après Roland Barthes, à un internaute de Paris qui plus est… Ne rallumons pas la Querelle de la Nouvelle Critique à front renversé et pour si peu. Merci en tout cas de me signaler que Gainsbourg s’intéressait au sexe, ça m’aidera pour la suite de ce blog.

Place à Charles Trenet !

Merci enfin à Nathalie, internaute de Lyon 7è, qui nous signale dans un commentaire que Becassine de Brassens cite une chanson de Charles Trenet. C’est notre chanson du jour : Fleur bleue. À propos, qui saurait donner un autre exemple de chanson de Trenet citée par Brassens ?

Et n’oubliez pas de revenir demain, ça repart très fort avec une énorme énigme.

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Pour ceux qui croient encore que Brassens était misogyne

Spécial Journée de la femme

C’est la journée de la femme aujourd’hui, on revient au féminisme juste pour un jour. Plusieurs d’entre vous ont aimé la chanson de Michèle Bernard Les petites filles, et plusieurs autres ont trouvé le débat sur Brassens et le sexisme un peu court… Il y a trop à dire sur sur ces deux sujets, mieux vaut tout résumer par une chanson. Saturne, paroles et musiques de Georges Brassens, chantée par Michèle Bernard.


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So, you want to write a fugue ?

J.-S. Bach dans la chanson – 5/5
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Pour rester encore un dernier jour dans l’univers de Bach, un petite curiosité : une sorte de chanson composée par Glenn Gould lui-même, dans la manière de Bach. Gould était parait-il très autiste, mais il ne manquait pas d’humour.   So, you want to write a fugue ?

Ce n’est qu’un au revoir mes frères, on reverra le grand Jean-Sébastien Bach de temps à autre dans ce blog, je vous le promets.

Cette série vous a plu ? On en reparle dans les billets suivants :
Bach et l’ouchanpo
Petite fugue, grands malentendus
Fuir le bonheur
American Tune
Dave fan de Bach
Gödel, Escher et Bach

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