Patrick Bruel

La CFPQ (chanson française pas de qualité) 8/9

Je me permets dans ce billet de raconter comment j’ai commencé à écrire ce blog. En 2010, j’ai été admis comme élève au département chansons de l’école nationale de musique de Villeurbanne, dans l’ensemble vocal La caravane d’Elisabeth Herbepin, qui nous a demandé de préparer une liste de chansons sur le thème de l’année : l’engagement. J’ai adoré préparer cette liste. J’ai quitté l’ensemble au bout d’un an, mais pendant des années, j’ai continué à proposer des listes de chanson à Élisabeth, voire même un thème pour l’année 2018 : Mai 68, qui fêtait son 50e anniversaire cette année là. Mon seul problème était que j’avais trop de choses à dire sur chaque chanson. Et accessoirement, personne à qui les dire.

Et puis j’ai appris qu’Aurélie, une doctorante de mon laboratoire, initiait les postdoctorants étrangers présents cette année-là à la culture française en leur envoyant chaque semaine une chanson : du Bruel, ou du Goldman, Les lacs du Connemara, des remix des années 80, etc. Je me suis mis à envoyer chaque jour par email une chanson plus conforme à mes gouts avec quelques explications : du Brassens, etc. J’ai commencé à réfléchir à différents thèmes. Le premier que j’avais prévu était celui consacré aux fausses notes en chansons, il n’est passé que bien plus tard, 45e thème abordé dans ce blog. Puis une autre collègue, Natacha, qui est aujourd’hui l’une des suiveuses les plus fidèles de ce blog, m’a montré la plate-forme « blogger », et je me suis vraiment lancé.

En attendant, j’ai pas mal discuté avec Aurélie de Patrick Bruel dont elle était une fan très ardente. J’ai alors découvert à ma grande surprise que Patrick Bruel était un auteur-compositeur-interprète. J’étais persuadé auparavant qu’il s’agissait d’un pur produit de l’industrie musicale. Avec certaines chansons que j’aimais bien, comme Place des grands hommes. Les paroles sont de Bruno Garcin, mais la musique est bien de Patriiiiick.

J’en suis même venu à me demander si Bruel n’est pas meilleur auteur qu’interprète. Parce qu’autant je trouve ses grands succès plutôt bien fichus, autant je n’aime pas du tout ses reprises. Les goût et les couleurs vous me direz… mais je garde cette question épineuse pour une série en préparation consacrée à quelques idées iconoclastes sur la chanson.

1 – L’hérésie simoniaque
2 – Sardou le détesté
3 – Chantal Goya
4 – Brassens contre Tino Rossi
5 – André Bézu
6 – Rousseau
7 – HAL
8 – Patrick Bruel
9 – Le fan club de Serge Lama

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14 commentaires sur “Patrick Bruel

  1. Bonsoir…content d’apprendre la génèse du jardin…merci Nicolas….la chanson du comédien Bruno Garcin est très jolie…mais avec Bruel, sa musique, ses faux sanglots et sa voix truquée… le texte passe à l’as….hélas…

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    1. Oui, je suis d’accord, je n’apprécie pas trop Bruel comme interprète. Ça transparait surtout dans ses reprises. Comme auteur/compositeur, je ne trouve pas que ça soit du grand art, mais ça tient bien la route. Mais je ne m’étends pas trop sur mes gouts personnels dans le blog, c’est pas le plus intéressant, et on fait vite le tour de ses propres gouts…

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  2. j’ai oublié de signer…et j’ai oublié de dire que le beau Bruno est de ma promotion au CNSAD…je ne lui connaissais pas ce talent…

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  3. Bruel auteur, je dis oui, cent fois oui ! « Casser la voix » bien sûr, et surtout « Et puis je sais », interprétée par Johnny… Quand j’apprends a posteriori que Bruel est l’auteur d’une chanson que j’aime bien, ça me fait comme pour Goldman : « évidemment, ça ne pouvait être que lui ».

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  4. Bon, ça me rassure qu’au moins un lecteur soit d’accord. Je ne suis pas fou, ou j’ai au moins le plaisir qu’il y ait un autre fou.

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