Juif errant et pâtre grec

Les Juifs et la chanson II – La chanson et le problème de l’éléphant 12/14

Le tableau que j’ai dressé du judaïsme français en trois strates est assez simpliste. Où ranger l’écrivain Albert Cohen par exemple ? Il est issu de communautés romaniotes, les descendants de juifs hellénisés pendant l’antiquité dont il dresse un portrait truculent dans ses romans. Il n’est donc ni séfarade ni ashkénaze, comme les juifs du proche orient, d’Asie ou d’Afrique.

Georges Moustaki est aussi un descendant de juifs romaniotes. À propos de sa chanson Le métèque, dans le magazine Je chante :

Lorsqu’on écrit, on ne maîtrise pas toujours tout ce que l’on va dire. Je suis parti de « ma gueule de métèque » et, pour alimenter le propos, je voulais parler de ce que je suis, c’est-à-dire un juif et un Grec. Et dans la chose écrite, on soigne l’expression. C’est là où je dis qu’il y avait de l’humour et de la dérision, parce que « juif errant » et « pâtre grec » sont des clichés qui mettent un peu une sourdine aux mots juif et grec, qui les adoucissent.

[…]

Je me souviens que les radios ne voulaient pas passer de chansons qui contenaient le mot « juif ».

Plus d’information sur l’histoire de cette chanson, sur le site de Je chante : ici.

1 – Gypsies rock’n roll band
2 – Isaac Gorni, le troubadour juif
3 – Jacques Offenbach
4 – Norbert Glanzberg
5 – Mireille
6 – La complainte des nazis
7 – Le neveu du capitaine Dreyfus
8 – Chanson d’Exil
9 – Des moyens légaux
9bis – Serre les poings
10 – Yellow star
11 – Juif espagnol
12 – Juif errant et pâtre grec
13 – Les juifs de Stéphane Golmann
14 – Les comedian harmonists

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