Dans un commentaire Pierre C. de Paris nous propose une autre version de Je suis sous, toujours par son auteur Claude Nougaro. Avec Diane Dufresne dans le rôle de Marie-Christine, et puis Michel Jonasz et Bill Deraime qui dansent comme de sacrés soulards. La musique est de Jacques Datin.
Je me demande qui a écrit cet arrangement bien travaillé. Je penche pour Bernard Arcadio. D’après la bible de Serge Elhaïk, Les arrangeurs de la chanson française, les dates et le style ne collent pas trop mal. En plus, je pense qu’il est au piano sur la vidéo.
Puisque cette série adosse chaque chanson à un texte, je vous propose aussi quelques vers que me signale Patrick Hannais. Ils sont de Jean Le Houx, poète normand, auteur du Vaux de Vire, un recueil bachique de la fin du XVIe siècle.
Ayant le dos au feu et le ventre à table, Étant parmi les pots pleins de vin délectable, Ainsi comme un poulet Je me laisserai mourir de la pépie Quand en devrais avoir la face cramoisie Et le nez violet.
Quand mon nez deviendra de couleur rouge ou perse, Porterai les couleurs que chérit ma maîtresse : Le vin rend le teint beau ! Vaut-il pas mieux avoir la couleur rouge et vive, Riche de beaux rubis, que si pâle et chétive, Ainsi qu’un buveur d’eau ?
On m’a défendu l’eau, du moins en beuverie, De peur que je ne tombe en une hydropisie ; Je me perds, si j’en bois. En l’eau n’y a saveur ; prendrai-je pour breuvage Ce qui n’a point de goût ? mon voisin qui est sage Ne le fait, que je crois.
Qui aime bien le vin est de bonne nature. Les morts ne boivent plus dedans la sépulture. Hé ! qui sait s’il vivra Peut-être encor demain ? chassons mélancolie. Je vais boire d’autant à cette compagnie : Suive, qui m’aimera !
Retrouvez une édition intégrale du Vaux de Vire sur Gallica.
Jean Richepin était très ami avec Raoul Ponchon qu’on a déjà vu dans cette série. Ils sont même enterrés côté à côté. Il a dressé son portrait en quatre vers.
Tu sens le vin, Ô pâte exquise sans levain, Salut Ponchon, salut. Trogne, crinière, ventre, Ta bouche dans le foin de ta barbe est un antre, Où gloussent les chansons de la bière et du vin.
Comme texte du jour, je propose quelques vers d’Omar Khayyam, poète, astronome et mathématicien persan du XIIe siècle.
Debout ! Car le matin dans la coupe de la nuit A jeté la pierre qui fait s’envoler les étoiles. Et vois ! Le chasseur de l’orient a pris Le minaret du sultan dans un lasso de lumière.
En songe, quand l’aurore levait sa main gauche dans le ciel, J’entendis une voix crier de la taverne « Éveillez-vous mes petits et remplissez la coupe Avant que dans sa coupe, la liqueur de vie ne se tarisse ».
Un de ses poèmes est lu par Bernard Lavilliers au début de sa chanson Femme.
Crédits : Les confitures (Patrick Font) Dans mon pays (Boby Lapointe) Les vieux amoureux (Stéphane Balmino) BBE (Arnaud Jouffroy / Évelyne Gallet & Arnaud Jouffroy) Copain (Matthieu Côte) La rumeur (Max Lavegie) Je n’suis pas (Patrick Font / David Suissa) Infidèle (Patrick Font Évelyne Gallet) Va (Matthieu Côte) L’oiseau (Patrick Font / Jeanne Garraud)
Sur la plupart des vidéos, Évelyne Gallet est accompagné par Arnaud Jouffroy à la guitare.
Oscar Wilde a écrit : L’absinthe apporte l’oubli, mais se fait payer en migraines. Le premier verre vous montre les choses comme vous voulez les voir, le second vous les montre comme elles ne sont pas ; après le troisième, vous les voyez comme elles sont vraiment.
Dans Je suis comédien, Jacques Debronckart a un avis un peu différent sur le troisième verre. Il fait son entrée dans le blog au 1228e billet…