Ambitus, tessiture et notes extrêmes 5/11
1 – 1bis – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 – 8 – 9 – 10 – 11 – 11bis
Vous avez peut-être remarqué dans les billets précédents : les voix de Guy Marchand, Julien Clerc et Balavoine sont très différentes entre le grave et l’aigu, tandis que celle d’Édouard Khil est plus homogène. Ce dernier était un chanteur classique de formation, l’homogénéité du timbre est un critère esthétique très important dans le chant classique.
On retrouve cette qualité chez une chanteuse comme Édith Piaf qui n’avait pas un ambitus exceptionnel, mais un timbre particulièrement homogène. À l’inverse, un manque total d’homogénéité peut être recherché, comme dans le yodel, où le basculement brusque de la voix de tête à la voix de poitrine est un ornement qui signe le genre. Le yodel pâtit d’une image kitsch, mais au service d’un bon blues, ça peut être pas mal. Blue Yodel No 5, par Gene Autry.
Dans d’autres musiques populaires, ou même dans le rock, les passages brusques tête-poitrine sont utilisés. The Cranberries, Zombie.
Barbara a fait de cette rupture soudaine entre voix de poitrine et voix de tête, une spécificité de son phrasé, une marque qui la rend identifiable après quelques mesures. Le procédé est devenu caricatural à la fin de sa carrière.
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