La chanson, art majeur ou art mineur, III. Les expressions toute faites chez Brassens 4/10
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Brassens aime combiner différentes expressions. Dans Trompettes de la renommée, « dormir comme un loir » et « s’endormir sur ses lauriers » deviennent « sur mon brin de laurier je dormais comme un loir ». Dans Sauf le respect que je vous dois, « atteindre le septième ciel » et « le ciel m’est tombé sur la tête » deviennent « que le septième ciel sur ma pauvre tête retombe ! ». Dans Le boulevard du temps qui passe, « lancer un pavé » (au sens de Mai 68), « la mare aux canards » et « jeter un pavé dans la mare » nous donnent :
Dans la mare de leurs canards
Nous avons lancé goguenards,
Force pavés, quelle tempête.
Dans Mourir pour des idées, la juxtaposition de quatre expressions plus ou moins banales produit les quatre hémistiches de deux alexandrins bien balancés. C’est presque comique comme effet poétique si on y réfléchit.
Mourir pour des idées, c’est le cas de le dire,
C’est leur raison de vivre, ils ne s’en privent pas.
Mourir pour des idées.
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