Paralipomènes 64/67
(la série qui revient en 68 billets sur les 44 premiers thèmes du blog)
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Voilà le dernier billet sur la prostitution (mais on en reparlera, j’ai préparé une série sur les chansons abordant la prostitution du point de vue des clients, restez en ligne si vous voulez voir ça).
En attendant, je vous propose La putain de Serge Reggiani.
Vous noterez l’usage du mot « réverbère », qui évoque avec efficacité tout un imaginaire : nuit, ville, cercle de lumière qu’entoure un cercle d’obscurité, voire même urine de chien nonchalamment épandue… Le mot est aussi convoqué dans Le sac à main, d’Allain Leprest qu’on a passé ici. Mais dans La Mélu, chanson qu’on a passée ici, le « réverbère » devient un « lampadaire », réalité proche mais moins précise et évocatrice. Pourquoi diable ?
Peut-être pour un peu flouter le texte, l’effet sfumato est intéressant. Mais surtout essayez de chanter La Mélu. Dans « Sur le coin d’une lune, d’un lampadaire », la syllabe « pa », très percussive, tombe fort à propos sur un contre-temps. « Réverbère » serait possible, mais la syllabe mollasse « ver » ferait perdre un peu d’efficacité rythmique au mix parole-musique. C’est une accumulation de petits détails comme ça qui fait qu’une chanson marche ou pas… Écoutez bien n’importe quelle chanson de Brassens (par exemple Je m’suis fait tout p’tit), je pense qu’il était très attentif à genre de détails, grâce à quoi il arrivait à nous faire ingurgiter des poésies assez bourratives. On reparle de ça dans une prochaine série.
5 commentaires sur “Du réverbère au lampadaire”