Été 2020 : le best of 56
Aujourd’hui, Boris Vian nous chante La complainte du progrès. Passé dans le blog le 2 novembre 2018.
Le jardin aux chansons qui bifurquent
Une chanson par jour !
Été 2020 : le best of 56
Aujourd’hui, Boris Vian nous chante La complainte du progrès. Passé dans le blog le 2 novembre 2018.
Été 2020 : le best of 27
Aujourd’hui, Jacques Brel nous chante Mon enfance. Passé dans le blog le 15 janvier 2017.
Été 2020 : le best of 15
Aujourd’hui, Joyeux non anniversaire !, extrait d’Alice au pays des merveilles. Passé dans le blog le 14 juillet 2016.
Été 2020 : le best of 8
Aujourd’hui, Ederlezi, extrait du film Le temps des gitans. Passée dans le blog le 31 mai 2016.
Les Juifs et la chanson V – Chansons de Corvol 6/10
Les paroles des chansons de Corvol étaient un peu difficiles à comprendre pour les enfants. D’autant que dans les années qui ont suivi la guerre, l’histoire immédiate de la plupart des familles des enfants de Corvol était plutôt marquée par la Shoah que par les grandes grèves de 36 ou autre. Je donne juste un exemple au hasard, extrait de Amitié, liberté :
Hier l’usine broyait notre vie,
Sous les coups de ces pesants marteaux
Aujourd’hui la forge refroidie
Et la joie grandit à nouveau
Cette histoire de « forge refroidie » et de « marteaux » était parfaitement incompréhensible. Dans la tête d’un enfant, le ton martial de ces chansons les rattachait plutôt naturellement aux histoires de la dernière guerre, et donc de camps ou de ghettos. Bien qu’évidemment, les paroles des chants révolutionnaires ne collaient qu’imparfaitement à cette histoire. D’où une certaine confusion teintée de questionnements que j’ai expérimentée. Je me demande si je suis le seul… Je note d’ailleurs que l’histoire de la Shoah n’était pas du tout éludée dans les colonies du CLEJ : elle était évoquée dans des spectacles, ou chaque 16 juillet lors de la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv. Mais pour autant que je me souvienne, elle était peu évoquée en chansons.
En l’absence de chanson donc, et puisqu’on parle de ton martial, je vous passe, L’Appel du komintern, très souvent chanté à Corvol sous le titre Quittez les machines.
1 – Die Arbeiter von Wien
2 – Mir kumen on
3 – Répertoires scout et de colonie de vacances
4 – Le grand répertoire de gauche
5 – Shabes
6 – Confusion et questionnements
7 – Mon oncle Benjamin
8 – Jonasz et Sanson
9 – Sixteen tons
10 – Le colporteur
La balade aux jardins actuels, 1
Chères lectrices et chers lecteurs du jardin,
Une étude scientifique confirme ce jour que les blogs ne transmettent aucun virus !
Pour fêter ça, le Jardin aux chansons ouvre à partir d’aujourd’hui une nouvelle rubrique. Jean-Christophe, assidu spectateur des petites salles de Lyon et d’ailleurs, nous proposera désormais de faire avec lui le premier pas d’une « Balade aux jardins actuels », l’écoute d’une chanson qui vous donnera l’envie d’explorer l’univers d’un artiste d’aujourd’hui. Ce sera tous les quinze jours ! Mais place à Jean-Christophe :
Sûr de soi, on s’éloigne des grandes routes balisées. Promenade, esprit à la dérive et yeux grands ouverts sur un paysage si familier qu’on n’y prête plus attention. Soudain, au détour d’un chemin, la vue fait vaciller les certitudes.
Fred En Slim, par Reno Bistan (R. BISTAN / R. BISTAN – N. STEIB – J. DONZEL)
extrait de l’album Radio Bistan (Athos-Grabuge-2019)
Les Juifs et la chanson III – Shoah et chanson 2/23
« Shoah », « catastrophe » en hébreu, désigne l’assassinat de plusieurs millions de juifs par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. L’ampleur inédite du massacre et l’emploi de moyens militaires, industriels et bureaucratiques pour assassiner une population civile sans défense marquent une rupture dans la civilisation européenne. Des institutions comme les chemins de fer ou la police, sensées servir ou protéger, des sciences comme la chimie, sont complices du grand crime et y sont durablement associées dans nos mémoires. Une notion aussi neutre et abstraite que la « liste » est compromise, si bien qu’en préparant ces séries sur les juifs et la chanson, j’ai ressenti une réticence à établir une liste des chanteurs juifs. Liste que je n’ai finalement pas établie, même dans le secret de mes notes préparatoires.
Mais la chanson, l’innocente chanson, simplette et populaire, avec ses tralalas et son tsoin-tsoin à la fin, a-t-elle en quelque manière participé à la Shoah ? Je vous propose à nouveau un extrait du film Shoah, l’interview du SS Franz Suchomel qui a servi plusieurs mois au camps d’extermination de Treblinka. Car si la première partie de Shoah commence par la chanson d’un survivant, la deuxième partie débute par la chanson d’un bourreau. Écrite par les SS, peut-être par sadisme, peut-être pour cadencer le travail des juifs réquisitionnés, elle n’a pas de titre à ma connaissance. Selon Suchomel, la chanson a été écrite par « Franz ». Il s’agit peut-être de Franz Strangl, ou de Kurt Franz, qui ont tous deux commandé Treblinka à des périodes différentes, ou d’un autre Franz. Claude Lanzmann dit à Suchomel qu’il est très important qu’il chante la chanson, fort et jusqu’au bout.
Pourquoi faire débuter deux parties du film par des chansons ? Claude Lanzmann n’est plus là pour le dire. Peut-être pour donner un peu de rythme au montage de ce film sobre à l’extrême et qui ne recourt ni aux images d’archive ni à une quelconque « musique de film ». Peut-être ces chansons sont-elles aussi le témoignage d’une époque où la chanson était bien plus présente qu’aujourd’hui, où chacun connaissait des chants de marche, de travail, etc.
Je vous propose un extrait du témoignage de Yakov Gabbay, déporté à Auschwitz en 1944, et affecté au sonderkommando. Lu dans Des voix sous la cendre, manuscrits des Sonderkommandos d’Auschwitz-Birkenau, paru chez Calmann-Lévy en 2005. Les propos sont recueillis par Gideon Greif, page 299.
Y.G. : […] La nuit, nous avions le droit de chanter, nous avions une mandoline et une guitare à notre disposition. Avec les Allemands, tous ensemble, nous chantions mangions, et buvions.
G.G. : Pendant que vous buviez et mangiez avec les Allemands, vous rapprochiez-vous ? De quoi parliez vous avec eux ?
YG : Nous n’approfondissions pas en politique. Nous racontions des blagues et parlions de chansons. Ils aimaient chanter. Cela semble certainement horrible et incompréhensible que nous puissions vivre ainsi avec nos assassins. Mais à Auschwitz tout était possible.
Des rush de l’interview de Suchomel pour le film Shoah sont visibles ici.
1 – La chanson de Simon Srebnik
2 – La chanson de Treblinka
3 – Yisrolik
4 – Le chant des marais
5 – Le Verfügbar aux Enfers
6 – Casimir Oberfeld
7 – Êtes-vous heureux ?
8 – La fontaine endormie
9 – Il n’y a plus de roses rue des Rosiers
10 – Le petit train de Rita Mitsouko
11 – Comme-toi
12 – Nuit et brouillard
13 – Smoke gets in your eyes
14 – Pitchipoï
15 – Évariste
16 – Au fil du temps
17 – Les Ramones à Bitburg
18 – Signé Furax
19 – Des voix off
20 – Roméo et Judith
21 – Culture du camp
22 – La troisième symphonie de Górecki
23 – Beltz
Les Juifs et la chanson III – Shoah et chanson 1/23
Notre troisième série sur les juifs et la chanson est consacrée à la Shoah. Le film Shoah de Claude Lanzmann commence par une chanson, chantée par Simon Srebnik, l’un des seuls survivants du camp d’extermination de Chelmno.
La chanson commence vers 3:05. Il me semble qu’elle est en polonais.
Dans L’ère du témoin d’Annette Wieviorka, page 111, je lis :
Dans son témoignage [au procès Eichmann], Srebnik n’évoque à aucun moment le chant. Or pour les spectateurs de Shoah, Simon Srebnik est l’enfant chanteur de Chelmno.
1 – La chanson de Simon Srebnik
2 – La chanson de Treblinka
3 – Yisrolik
4 – Le chant des marais
5 – Le Verfügbar aux Enfers
6 – Casimir Oberfeld
7 – Êtes-vous heureux ?
8 – La fontaine endormie
9 – Il n’y a plus de roses rue des Rosiers
10 – Le petit train de Rita Mitsouko
11 – Comme-toi
12 – Nuit et brouillard
13 – Smoke gets in your eyes
14 – Pitchipoï
15 – Évariste
16 – Au fil du temps
17 – Les Ramones à Bitburg
18 – Signé Furax
19 – Des voix off
20 – Roméo et Judith
21 – Culture du camp
22 – La troisième symphonie de Górecki
23 – Beltz
Féminisme / sexisme 1/16
La présente série aborde le sexisme et le féminisme dans la chanson. Le sujet est trop vaste, trop complexe, trop ancien et trop actuel : il est impossible d’être exhaustif… Je vais donc me laisser guider par mes préférences, butinant de chanson en chanson, sans ordre ni méthode.
Une de mes chansons féministes préférées, c’est Les petites filles de Michèle Bernard.
1 – Les petites filles de Michèle Bernard
2 – Êtes-vous sexiste-Beatles ou sexiste-Rolling Stones ?
3 – Jane Birkin
4 – Marie Dubas nous fait mal
5 – Les rapeurs sont-ils jugés sexistes ?
6 – Léo Ferré est-il misogyne ?
7 – Jacques Brel est-il misogyne ?
8 – Georges Brassens est-il misogyne ?
9 – Gainsbourg est-il misogyne ?
10 – Les z’hommes
11 – Le monsieur du métro
12 – À part peut-être Renaud
13 – Anne Sylvestre
13bis – La faute à Ève
14 – Rimes féminines
15 – Ne vous mariez pas les filles
16 – Nettoyer, balayer
Les Juifs et la chanson II – La chanson et le problème de l’éléphant 6/14
Pierre Dac était déjà un comique très connu au début de la seconde guerre mondiale. Ses origines juives l’ont obligé à fuir la France occupée. Il a pu rejoindre Londres, où il a travaillé pour les émissions de radio de la France Libre. Il a alors écrit quelques chansons parodiques sur les nazis ou les collaborateurs.
Les fils de Pétain.
La complainte des nazis.
Tant qu’on y est, je vous passe La romance de Paris de Charles Trenet, à laquelle Pierre Dac a emprunté la musique de sa Complainte des nazis.
Extrait très connu d’une joute entre Pierre Dac et un propagandiste antisémite.
1 – Gypsies rock’n roll band
2 – Isaac Gorni, le troubadour juif
3 – Jacques Offenbach
4 – Norbert Glanzberg
5 – Mireille
6 – La complainte des nazis
7 – Le neveu du capitaine Dreyfus
8 – Chanson d’Exil
9 – Des moyens légaux
9bis – Serre les poings
10 – Yellow star
11 – Juif espagnol
12 – Juif errant et pâtre grec
13 – Les juifs de Stéphane Golmann
14 – Les comedian harmonists